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Channel: Culture – Journal du Mali
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Bamako 360 : Booster la culture malienne dans sa diversité

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Bamako 360 est une initiative d’un Ivoirien de 37 ans, Patrick Tiess, développeur web installé au Mali depuis plus de huit ans. C’est un site internet dédié à la culture malienne, la passion de son fondateur.

Bamako 360 est le fruit de l’expérience que Patrick a su tirer d’un premier portail similaire en Côte d’Ivoire, entre 2003 et 2005. La première chose qu’il a donc faite une fois arrivé au Mali, en 2009, a été de créer un site uniquement dédié à la promotion de la culture malienne dans toute sa diversité. Au départ, son objectif était de donner des informations en live, d’où le nom du premier site, Bamako Live, devenu Bamako 360 en 2014.  « La culture malienne est une richesse que le monde entier doit découvrir », affirme Patrick Tiess.

Conscient de la richesse du Mali en la matière et très attaché à sa promotion, Patric Tiess travaille chaque jour pour parvenir à informer le public malien et du monde entier. Il suit de près les activités des artistes maliens, ou étrangers installés au Mali, ici comme en dehors du pays, à travers ses contacts personnels et les comptes des hommes et femmes de culture sur Facebook, Twitter ou encore You Tube. « Je fouille partout, sur internet et sur les réseaux sociaux et je participe aussi à certains évènements ou rencontres. Je cherche au quotidien du contenu pour le site, ainsi des contacts pour le futur », déclare le promoteur de Bamako 360, qui s’intéresse à la danse, au théâtre et à l’artisanat autant qu’aux artistes musicaux de renommée.

Bamako 360 travaille en partenariat avec certaines structures locales comme l’Institut français du Mali, le Ciné Magic, la Galerie Medina ou la Fondation Festival sur le Niger. « Il y a vraiment du talent ici au Mali. Certains artistes sont très connus, comme Oumou Sangaré, Rokia Traoré et Toumani Diabaté, mais beaucoup sont toujours dans l’ombre. Ce site est ma contribution pour aider ces artistes à avoir des auditeurs et des personnes qui pourront leur permettre de réaliser leurs rêves ».

Dans les mois à venir, Patrick Tiess ambitionne de lancer un magazine avec beaucoup de contenus très riches. Il compte ainsi toucher, en plus des artistes et de ses lecteurs, les structures mises en place pour le développement des activités culturelles. « Quand un artiste réussit, c’est toute sa communauté qui en profite », conclut-il.

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Case Sanga : La renaissance est elle possible?

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Depuis 2011, l’émission-vedette Case Sanga connait des difficultés. Manquant de moyens, de soutiens et de partenaires, les organisateurs ont du mal à faire face aux coûts de réalisation. Mais ils se disent prêts à recommencer dès que toutes les conditions seront réunies.

Case Sanga est une émission de téléréalité initiée par Fanaday Entertainment, une structure évènementielle, en 2007. « Marqués par les émissions de téléréalité sur le continent européen, nous nous sommes dits pourquoi ne pas être le pionnier de ce concept au Mali, ainsi que dans la sous-région ? », déclare Ander Baba Diarra, Directeur associé chez Fanaday Entertainment et opérateur culturel. Grâce à plusieurs responsables politiques et culturels de l’époque, le concept Case Sanga a vu le jour, pour détecter et donner de la visibilité aux artistes en herbe. « Il y a tellement de talents cachés au Mali, qui manquent d’espace pour s’exprimer», souligne Ander Baba Diarra.

Cette jeune émission n’a pu réaliser que trois éditions, dont la première en 2007 et la deuxième en 2008. Après une pause, la troisième édition a pu se tenir en 2010 grâce à la forte implication de la Première Dame de l’époque.

De 2011 à nos jours, les gens ne cessent de s’interroger sur la situation de Case Sanga. Fanaday Entertainment a voulu faire renaître l’émission en 2017, mais par manque de fonds les choses n’ont pas bougé. « Case Sanga n’appartient plus à Fanaday, c’est devenu un patrimoine malien. Si tout le monde se dit que Case Sanga est à lui et que cela peut faire bouger les choses, nous sommes partants », explique l’opérateur culturel.

Certains anciens de Case Sanga, comme Mamadou Dembélé, Pamela Badjogo et Cheick Siriman Sissoko, ne retiennent de cette émission que des beaux souvenirs. Ils disent tous que Case Sanga a été pour eux la première expérience qui leur a permit d’être connus à travers par le monde. « Case Sanga a été le socle de ma carrière musicale, une opportunité que je n’oublierais jamais », dit Cheick Siriman Sissoko.

« Pour pérenniser Case Sanga, il faut une forte implication de l’État et des partenaires financiers, comme dans certains pays voisins », conseille Mamadou Dembélé dit Dabara. Si toutefois Case Sanga recommence, Pamela Badjogo annonce que ce sera pour elle un plaisir d’aider ses organisateurs. « Je voudrais qu’il y ait des Case Sanga en musique, comédie, théâtre… Tout seul on ne peut rien faire. Quand on n’est pas assisté par l’État et des sponsors, il est difficile pour nous, opérateurs culturels, de réaliser nos rêves », conclut Ander Baba Diarra.

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Le Vieux Kasse Mady sur les pas de son père

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Oumar Kasse Mady Diabaté est un jeune griot d'une vingtaine d’années, fils de Kasse Mady, l’un des griots hors pair du Mandé et de la sous-région. Ce jeune décide de suivre les traces du vieux. Il joue ce vendredi 14 septembre 2018 au Café des arts.

Oumar Kasse Mady Diabaté dit Le Vieux Kasse Mady, est le fils de Kasse Mady et de Djonta Diabaté. Benjamin de la famille, il est originaire de Kela, un village malinké. Outre le célèbre disparu Kasse Mady, l’une des plus grandes cantatrices de son époque, Siramory Diabaté, est aussi de Kela.

Le jeune Diabaté s’est retrouvé sur scène grâce à Faty Kouyaté, après une année de collaboration, en 2012, lorsqu’elle l’invite à prendre part à un concert, en septembre, au Palais de la culture de Bamako. « Tout ému et inquiet, j’ai approché mon père Kasse Mady. Il n’a ménagé aucun effort et m’a envoyé chez l’un de ses jeunes frères Madou Diabaté ». Il multipliera les répétitions avec son oncle et signera ainsi son entrée dans la musique.

Bien accompagné Convaincu du talent de son neveu, Madou Diabaté décida d’accompagner Le Vieux Kasse Mady, dans sa jeune carrière d’artiste. De nos jours, il anime des cérémonies de mariage et de baptême, ainsi que des concerts. « La musique, elle est complexe. C’est de l’amusement à travers lequel on donne aux gens la joie de vivre et des conseils à la fois », lui répétait son père, Kasse Mady Diabaté.

En plus de Le Vieux Kasse Mady, d’autres membres de la famille évoluent dans la musiquer, Awa Kasse Mady, Madou Kasse Mady et Amy Kasse Mady Diabaté. Le benjamin de la famille retient de son illustre père l’image d’un homme pour qui la musique était une passion, un don, un héritage et qui a su tout supporter jusqu’à la fin de ces jours. « En tant que père et conseiller, il ne cessait de me dire d’être toujours tolérant et patient dans la vie », dit Le Vieux. Marqué par la perte de son père, le jeune artiste prévoit de lui dédier un single intitulé « Sabali ». De 2012 à nos jours, Le Vieux Kassr Mady a enregistré six chansons, dont Dakan, Muso, Bi Mogoya et Joyeux Anniversaire.

Décidé de suivre les traces familiales, Le Vieux Kasse Mady donne rendez-vous à ses fans pour un concert le vendredi 14 septembre 2018, au Café des Arts. Un évènement initié par Mbaye Boubacar Diarra, pour permettre aux artistes de se faire découvrir et dénommé « Talent des jeunes ».

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Fondation Amadou Hampâté Bâ : Entre nostalgie et mémoire

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Grand chantre de l’africanité, Amadou Hampaté Bâ aura marqué son temps et surtout les siens par ses nombreux écrits. À travers une Fondation, sa famille essaie de « ressusciter » toutes les œuvres de l’illustre artiste.

Située dans la commune de Cocody, la Fondation Amadou Hampaté Bâ est tout de suite repérable, de par sa clôture atypique et les nombreuses citations de l’écrivain que l’on peut lire dès l’entrée. Des signes qui plantent le décor d’un voyage dans la vie de l’un des plus grands écrivains et hommes de culture qu’aura connus l’Afrique. A l’intérieur des locaux, citations et portraits retracent quelques moments de la vie de l’homme et donnent tout son sens à l’adage qu’on lui attribue : « en Afrique, quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle ». Décédé le 15 mai 1991 à Abidjan, Amadou Hampaté Bâ devait voir ses œuvres sauvegardés et enseignées aux futures générations, au risque qu’elles ne « brûlent ». D’où la création en 2002 de la Fondation par ses héritiers, avec l’appui des autorités ivoiriennes. « Le besoin de perpétuer l’œuvre a été ressenti, au regard de l’importance qu’elle avait dans la restitution de l’histoire des peuples de la sous-région et au regard des défis actuels auxquels ceux-ci se trouvent confrontés », confie Roukiatou Hampâté Bâ, Directrice de la fondation et par ailleurs fille cadette d'Amadou Hampâté Bâ.

Transmettre et conserver Considérée comme la gardienne de ce temple du savoir, Roukiatou essaie tant bien que mal d’accomplir sa mission. « Hampaté Bâ a laissé des savoirs consignés par écrit ou sur des supports audio et physiques. À travers les tables rondes que nous organisons, nous essayons de revisiter ses problématiques, comme celle de l’identité culturelle, et d’accompagner la jeunesse dans sa quête d’elle-même, à travers le partage d’expériences et d’autres activités ». La Fondation abrite une bibliothèque riche de plus de 3 000 ouvrages spécialisés, dont certains sont reconnus comme des pièces rares. Véritable mémoire vivante, allant des généralités aux thématiques les plus pointues. « Elle contient des œuvres que Hampaté Bâ lui-même a lues et nous mettons un point d’honneur, lors des visites par les établissements scolaires, à faire lire ses écrits afin de permettre aux élèves de se familiariser à la lecture, qui est une richesse pour leur esprit », ajoute Roukiatou. Cependant, au-delà du joyau architectural, la Fondation ne dispose toujours pas des moyens nécessaires pour pérenniser ce gigantesque chantier culturel africain. Malgré de faibles subventions du ministère de la Culture ivoirien et quelques aides de mécènes, la Fondation Hampaté Bâ est toujours dans la survie.

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Mali : L’industrie culturelle peine à décoller

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Le Mali, l’un des pays les plus riches culturellement, peine encore de nos jours à peine à se faire reconnaître. Certains acteurs du monde de la culture malienne se sentent délaissés par les autorités, mais, malgré les difficultés, ils restent tous motivés.

Compte tenu de la richesse culturelle du Mali, le paysage culturel connaît toujours des difficultés par rapport à la promotion artistique et à la création musicale et théâtrale. Kary Bogoba Coulibaly, feu Teneman Sanogo, Adama Traoré, Malick Tiénan Dramé se sont donné les mains pour former la première troupe théâtrale privée du Mali, le « Nyogolon », en 1980, à côté du Kotèba national. Sur le plan musical, il y a aussi le Badema national, l’Ensemble instrumental et certains orchestres nationaux comme le Super Biton, qui se sont toujours investis dans la promotion de la culture malienne. « Il fallait un autre souffle pour ce développement culturel, musical et théâtral, et nous nous avons donné le ton pour que les autres puissent inspirer de nous », déclare Kary Bogoba Coulibaly, Secrétaire général de la Fédération des artistes du Mali et Président de l’Union nationale des comédiens du Mali.

Pour pouvoir montrer les savoirs du Mali et s’inspirer de ceux des autres pays, Adama Traoré, Directeur artistique d’Acte Sept, comédien, metteur en scène, auteur et entrepreneur culturel, a initié le festival Théâtre des Réalités en 1996. « C’est ainsi que nous avons découvert que nous manquions de tout, de techniciens au niveau de l’écriture, en son, en lumière », nous a-t-il confié.

Peu ou pas d’aides Malgré la présence d’un Institut national des arts qui est une référence en Afrique, et du Conservatoire multimédia Balla Fasseke Kouyaté, les artistes maliens n’ont pas de fonds d’aide à la création. « Pour tout ce que vous voyez comme produits et créations artistiques, les artistes font des miracles en partant de rien », affirme Kary Bogoba Coulibaly. Certains d’entre eux vivent d’ailleurs dans des conditions extrêmement difficiles. Kary Bogoba estime que la jeune génération doit s'inspirer des œuvres du terroir afin de les valoriser. « Nous avons tellement de richesses que nous n’avons pas besoin de nous laisser perdre dans des choses qui ne collent pas avec notre identité culturelle ».

Avec la crise de 2012, certains partenaires de la culture malienne sont partis et elle ne reçoit plus d’aides venant de certaines coopérations internationales, comme l'UE. « Il n'y a pas d’aide à la création, ni à la diffusion. Il n'y a pas d’aides non plus pour les structures indépendantes comme la mienne », dit Adama Traoré. « Nous sommes dans le sauve-qui-peut, dans la débrouillardise ».

En cinéma, avec Souleymane Cissé, Cheick Oumar Sissoko et Abdoulaye Ascofaré, entre autres, le Mali a remporté de grands prix à travers le monde en 1975, 1983 et 1978. Mais de 2003 à nos jours, les films maliens n’ont plus brillé. « En 2017, nous avons acquis des matériels de dernière génération en grandes quantités, pour que la production cinématographique puisse reprendre partout à travers le Mali », assure Moussa Diabaté, Directeur général du Centre national de la cinématographie du Mali. Renaissance du cinéma malien ? En outre, d’ici 2019, Bamako sera dotée de deux nouveaux complexes cinématographiques sur les rives droite et gauche. Avec des longs-métrages comme le Pari, Cheitane, Noguchi, Zabou, des films d’école ainsi que des courts-métrages, le Mali sera bien présent au FESPACO 2019. « Le CNCM compte bien remporter l’Étalon de Yennenga et entrer à Cannes par la grande porte, avec des longs-métrages et un film de création artistique qui sort de l’ordinaire. Nous sommes très confiants », s’enthousiasme Moussa Diabaté.

De nombreuses salles de spectacles ne répondent plus aux besoins du monde culturel d’aujourd’hui et certaines activités sont confiées à des structures étrangères au pays. « Il est temps que l’on fasse confiance à la jeunesse malienne pour l’évènementiel », estime Ismaël Ballo, promoteur de Prestige Consulting. Il est en train de travailler avec d’autres organisateurs de grands évènements et des producteurs à définir une programmation culturelle et à s’entraider pour la réussite des projets.

Kary Bogoba Coulibaly, de son côté, interpelle l’État, qui doit protéger et promouvoir les créations artistiques afin d’aider les artistes maliens à accéder aux marchés, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, et surtout à garantir leurs droits d’auteurs. Les humoristes et leurs émissions doivent également bénéficier d’un fonds annuel d’aide à la création. Pour cela, il appelle tous les artistes à l’union sacrée. « Il faut que la Convention de Florence et celle de l’Unesco de 2003 et 2015 soient appliquées, pour que les acteurs de la culture ne soient pas taxés comme n’importe quelle marchandise », ajoute Adama Traoré.

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Sewa Foli : La danse dans tous ses états

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L’association Sewa Foli est une initiative de Kamadou Sidibé, un danseur professionnel de la place, pour promouvoir et soutenir la culture africaine, plus particulièrement malienne. Elle a pour objectif de redonner à la danse tout son sens. 

Kamadou Sidibe, connu sous le surnom de Crimo dans le milieu de la danse, a initié l’association, composée des danseurs venus de toutes les régions du Mali, en 2008. L’un des objectifs principaux de Sewa Foli est de promouvoir le patrimoine culturel. L’association vise aussi à créer un cadre de réflexion et d’entraide entre les acteurs, dans tous les domaines, pour valoriser la culture malienne dans toute sa diversité.

Dans les mois à venir, Sewa Foli ambitionne d’ouvrir un centre de formation purement dédié à la danse. Elle offre organise souvent des séances de formation au Carrefour des jeunes, en danse traditionnelle, contemporaine, classique et urbaines, suivant la disponibilité des spécialistes de ces disciplines, du lundi au samedi. « L’association a déjà formé quelques personnes en danse contemporaine, traditionnelle (fèrè, sunu) et moderne orientale », nous apprend Kamadou Sidibe. « On se nourrit de notre tradition, très riche, d’abord des danses traditionnelles, qui sont les sources de nos réflexions et à travers lesquelles on explore d’autres choses. Il n’y a pas de barrières entre les différentes formes de danse », ajoute-t-il. Souvent, Sewa Foli initie des ateliers de danse hip-hop.

L’association organise ce 5 octobre à l’Institut français de Bamako une soirée pour commémorer la Journée internationale de la danse initiée par l’UNESCO en 1982. L’évènement sera un cadre d’échanges et de partage entre les artistes, le public, les hommes des médias et les institutions, afin de rehausser le niveau de la danse au Mali. « La danse est connue comme un élément de divertissement pendant les baptêmes, les mariages ou après la récolte, ou encore au clair de la lune. Mais aujourd’hui la danse est un métier à part entière », déclare Kamadou Sidibe.

Au cours de la soirée, les fans de danse auront l’occasion d’assister à de beaux moments de danse contemporaine, urbaine, orientale et traditionnelle. De nombreux collectifs seront sur scène, dont « Le Mix », « les Bikers » et les danseuses Jolie et Assi. « Sans la culture, une Nation n’a pas d’identité et c’est à travers elle qu’on instaure la cohésion et la paix dans un pays », conclut Kamadou Sidibé.

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Instruments : Traditionnel ou moderne ?

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Plutôt instruments traditionnels ou disc-jockey? Plutôt Salif Keita ou David Guetta ? Plutôt boite de nuit ou concert acoustique en plein air ? Les déclinaisons à la première interrogation sont nombreuses. On ne discute pas les goûts et les genres.

Certains sont indissociables d’un artiste. Toumani Diabaté sans sa kora serait sûrement une anomalie du décor. « La jeune génération n’est plus aussi sensible, la musique est dépouillée de son sens avec ces sonorités provenant de machines et qui te donnent envie d’une aspirine » assène Malick Kanté, sexagénaire. Se définissant comme une « fine oreille », il regrette le « virage » pris par certains jeunes artistes. Lamine Soumano, compositeur et arrangeur a lui fait son choix. Et pour lui, au final, seul le résultat compte. « On ne naît pas artiste, on le devient. La musique, c’est le sens, le message à véhiculer pour combattre ou encourager une pratique, et ce, d’une manière agréable à l’oreille » explique-t-il. Il regrette toutefois que la technologie ayant facilité l’accès à la musique, des jeunes enregistrent des « albums-corbeille ». Pas de quoi décourager pour autant les aspirants Avicii ou Dj Arafat. « La musique pour moi, c’est juste un plaisir, avec la nouvelle technologie, je fais des sons comme je veux », lance cash Sory Diakité surnommé RMAN. Plus modéré, Josié Dembélé estime que c’est l’environnement actuel qui l’oblige à faire avec le moderne.

Pourtant, certaines chansons ne sont agréablement audibles qu’avec les instruments traditionnels. Plusieurs artistes témoignent de leur attachement à ces derniers afin de sauvegarder les cultures ancestrales. « Les instruments traditionnels tels le senté, wara, dounouba, tamani ou encore le balafon sont pluridisciplinaires. Ils ont tous un sens », confie Mamou Sidibé. « Mes animations sont différentes de celles des autres, et le public suit » ajoute-t-elle. Cheicknè Sissoko, les considère comme un héritage qu’il doit ventiler partout sur le globe. « Avec mes tamas, je me vois comme un ambassadeur du Mali à travers le monde », nous apprend-il.

Mixer « Il est essentiel que les artistes s’adaptent aux nouvelles réalités et évoluent » plaide Lamine Soumano. Master Soumy a déjà pris les devants. C’est le mélange entre le moderne et le traditionnel qui fait de lui un rappeur authentique. «J’ai eu à visiter certains studios aux États Unis, qui ont beaucoup apprécié ma musique, parce qu’ils arrivent à entendre des sonorités qui n’existent pas chez eux », confie-t-il.

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Cinéma : De la relance des infrastructures

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Avec l’essor de la piraterie, les salles de cinéma font grise mine. Seul le Magic Cinéma (Ex-Babemba) fait de la résistance. Afin de pallier à cette anomalie, plusieurs projets sont en cours pour la renaissance cinématographique au Mali.

Nostalgique, Ousmane Koné, grand fan de cinéma, se remémore sa jeunesse. Ce presque cinquantenaire tout en amertume regrette cette époque qu’il qualifie de « dorée ». En dépit d’un accès difficile, les places étant très limitées, Koné était un adepte des salles de cinéma. « Une vraie cacophonie régnait pour pouvoir accéder aux salles, mais c’était une passion. Je ne pouvais me passer des films hindous, de karatés ou d’actions comme Rambo, une programmation qui donnait envie », raconte-t-il.

Cette période semble aujourd’hui bien loin. Le Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM) ne dispose que de six salles de cinéma à travers le pays. La Salle Elhilal de Medina Coura, les salles de cinéma de Kati, Mopti et San, le Meketan de Koulikoro et le Miérouba de Ségou. « La salle de Medina-Coura marche un peu, mais pour faire plus de recettes, nous accompagnons les films hindous, américains avec des productions classés X », confie, amer, Tièkoura Sangaré, gérant de salle. Cela fait plus d’une décennie que le Miérouba de Ségou n’attire plus grand nombre, les cinéphiles s’y font rares et la salle est désormais dévolue aux rencontres politiques, conférences et concerts assure Mamadou Sangaré, directeur général adjoint du CNCM.  Le Vox, le Rex, ABC ou encore le Lux à Bamako ont tout simplement disparus. Afin d’impulser la relance, le CNCM mise sur des opérateurs avec lesquels contracter un contrat de bail. « Nous avons une seule exigence, que l’opérateur mette au cœur de ses activités l’exploitation cinématographique », explique Mamadou Sangaré. La salle de Kati a déjà trouvé preneur et des travaux de réfection sont en cours.

Projets en perspective Pour faire face aux problèmes que connaissent les salles de cinéma au Mali, l’Etat a mis en place un fonds d’appui à l’industrie cinématographique est sur le point d’être finalisé. De plus, les deux rives du district de Bamako devraient bénéficier chacune d’un complexe cinématographie d’ici fin 2019. Le groupe Canal, quant à lui, prévoit d’étendre son projet Olympia au Mali. Ce dernier sera composé d’une salle de cinéma de 300 à 700 places et d’une salle de spectacle. « Nous sommes convaincus que le cinéma joue un rôle dans le développement de la culture et de l’art d’un pays » assure Moussa Thiemoko Dao, directeur général de Canal+ Mali.

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Saccharose buccal agréable : « Slam Shady »

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Saccharose buccal agréable, un sobriquet qui a de quoi vous faire sourire. Et pourtant… C’est le nom de scène de Sory Diakité, un jeune slameur malien de 24 ans, qui détonne par ses textes et la puissance par laquelle il les porte. Passionné de lecture et de belle prose, Saccharose, dans un style décapant, caustique, dénonce les tares de la société et entend frapper les consciences afin de les éveiller.  

Il est auteur compositeur et le slam s’est imposé à Saccharose comme une évidence.  Une évidence au travers de laquelle il peut s’exprimer et lancer des piques bien senties. De l’absentéisme dans les bureaux aux mariages qui s’étirent en longueur, Saccharose n’élude rien. « Le slam est une tribune de libre expression où tu t’engages par rapport à un thème qui a marqué ton existence ou qui a marqué l’histoire », déclare-t-il. Détenteur d’une maitrise en droit international public et d’un Certificat d’aptitude professionnelle de l’Institut de formation des maîtres de Bamako, il décide pourtant d’embrasser une carrière de slameur, porté par sa passion pour cet art.

« Le slam est un moyen de défendre les droits humains tout en évoquant les maux de la société et de dénoncer les injustices sociales », affirme-t-il avec passion. Enseignant,  journaliste reporteur d’image, tapissier ou encore menuisier, Diakité s’inspire des expériences que lui ont offertes ses nombreuses casquettes pour « parler et faire parler ».  C’est ce qui fait de lui, à l’en croire, un slameur de référence au Mali. « L’inspiration, elle est partout. Elle est sous nos yeux, dans tout  ce qui existe et tout ce qui, dans notre environnement, peut attirer notre attention d’une manière ou d’une autre », prêche-t-il.

Valeur sûre du slam malien et membre d’une association de jeunes slameurs dénommée Jeuness’Art » et créée en 2014, Diakité écume les scènes de la sous-région  et émerveille par son « franmara », un mélange de français et de bambara. Avec son association, il organise depuis plus de trois ans des ateliers au cours desquels plus de 360 élèves ont déjà été formés au slam.

« En tant que slameur, je suis régulièrement  invité à des activités qui regroupent souvent plusieurs pays. Je me dois d’essayer de partager une partie de mon savoir et de mon vécu », fait-il remarquer.

En parallèle, il anime un concours de slam, « Femme sans flamme », au profit d’ONU femme. Le 7 décembre prochain, ce jeune slameur prendra part à une activité à Abidjan autour des réalités socioéconomiques des différents pays de la sous-région ouest africaine.

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Dense Bamako Danse 2018 : La paix et la cohésion sociale au cœur

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Le festival international Dense Bamako Danse se déroulera du 31 octobre au 4 novembre 2018 à Bamako. Plus d’une dizaine d’artistes internationaux prendront part à ce 15ème rendez-vous de donner et du recevoir. Les activités se dérouleront à l’Institut Français, au Centre Donko Seko et dans les quartiers et rues de Bamako.

Le festival se voit comme une ouverture, un espace où les uns et les autres acceptent d’échanger sans discrimination religieuse ou sociale et de s’ouvrir au dialogue. Il veut prouver jusqu'à quel niveau la danse peut briser les barrières des diversités religieuses, sociales ou culturelles dans un pays comme le Mali. Le problème de la migration et d’autres préoccupations de la jeunesse seront débattus. « Cette activité a pour objectif d'amener le public à voir ou à réfléchir ensemble afin de poser des actes concrets pour la relance économique et socioculturelle du Mali, pour le bien-être des Maliens », affirme Kettly Noël, Directrice de ce festival international.

À travers Dense Bamako Danse, Kettly Noël compte véhiculer des messages de partage, d’échange, de dialogue, afin que l’on accepte l’autre comme soi-même, car selon elle le Mali vit un moment critique de son histoire. Il y aura un espace de regard, d’observation et de réflexion ouvert aux danseurs professionnels.

La danse facteur de cohésion Au cours du festival, la ville de Bamako vibrera au rythme des danses dans les rues, derrière certaines écoles et au niveau des grands carrefours. Cette édition enregistrera des visites dans quelques familles de la Commune VI pour prôner la paix et cohésion sociale. « Durant le festival, tous les matins, entre 7 h et 9 h, nous ferons des animations au niveau du Carrefour du lycée Kankou Moussa, entre autreset nous effectuerons des visites dans la famille Touré à Magnanbougou Djanéguéla et à Sokorodji dans la famille Traoré », précise Kettly Noël.

Vieux d’une dizaine d’années, Dense Bamako Danse enregistrera la présence d’une dizaine de danseurs chorégraphes internationaux, comme Dorothée Munyaneza de France, Wesley Rubiziza du Rwanda, Nelisiwe Xaba d’Afrique du Sud, la Cie Yefihmoa de Côte d’Ivoire, Vera Sander de l’Allemagne, Rafaële Giovanola de Suisse, Kettly Noël, initiatrice de l’évènement et Haïtienne résidant au Mali et Aly Karembé, du Mali, entre autres. À côté de ces danseurs renommés, des jeunes maliens et de la sous-région feront découvrir leur savoir-faire au public. « On peut venir nous visiter, prendre un verre dans le jardin Donko Seko, passer prendre des photos avec nous pour les réseaux sociaux, Facebook, Instagram », conclut Kettly Noël.

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Tonton Mobjack : Le retour du rappeur « Crazy »

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Jacob Yacouba Salia Diarra, dit Tonton Mobjack, est un jeune rappeur malien qui a su imposer son propre style dans le milieu hip-hop. De simple passe-temps au début, la musique est devenue toute sa vie de nos jours. Il donne rendez-vous à tous ses fans ce samedi 10 novembre pour un concert inédit au Palais de la Culture de Bamako.

Inspiré par 50 Cents, Tonton Mobjack commence le rap en 2007, tout en essayant de créer son propre style. Pour ce représentant un peu particulier de la musique malienne, les artistes doivent adapter leur style aux réalités de leur propre pays et non à celles des autres. « Moi, je suis connu par ma créativité. Quand je suis entré dans la musique malienne, plus précisément dans le Hip-hop, j’ai eu à faire des combat avec mes amis artistes, en leur disant que c’était vraiment important de créer son propre style et de donner sa propre identité à sa musique », explique-t-il.

De 2007 à nos jours, Tonton Mobjack a enregistré plus de 300 morceaux et plusieurs clips, dont Dakan sa, Nègue pousse, Star darala, Borou ni chè, Drunk at the library ou encore Fadebila et Dictionary 1. Il a fait le tour de toutes les régions du Mali, ainsi que des séjours quelques pays proches et de la sous-région, le Maroc, la Côte d’Ivoire, la Tunisie et le Sénégal. Tonton Mobjack est également fondateur d’une association humanitaire et d’un label, nés en 2014. Il est en train de nouer des collaborations avec les Tour de Garde de Côte d’Ivoire.

Pour lui, le rap malien a évolué, tout comme la musique malienne en général. « De mes débuts à aujourd’hui, la musique malienne a rehaussé son niveau. Avant nous étions très critiques, mais aujourd’hui, si tu vois que les politiciens et autres personnalités s’intéressent au rap malien, c’est parce que nous avons su nous battre et imposer notre genre ».

Pour marquer sa présence sur la scène malienne, Tonton Mobjack donne rendez-vous à tous ses fans ce samedi 10 novembre 2018 au Palais de la Culture de Bamako. Au cours de cet évènement, plusieurs invités feront vibrer la salle, comme Master Soumi, Mylmo, Sidiki, KJ, Talbi et Iba One. Les rappeurs de la jeune génération seront également présents, dont Dr Keb, Young P et Wei Soldat. « Le 10 novembre, les fans vont savourer les anciennes chansons de Tonton Mobjack, ainsi que la mixtape Dictionary 1 et l’entrée de la mixtape Dictionary 2 », assure-t-il.

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Karim Keïta : La peinture, un don du Ciel

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Karim Keita, âgé de 58 ans, est un passionné de peinture. Dès l’âge de sept ans, pendant que les autres enfants s’amusaient, il faisait de petits dessins par terre, qu’il regardait et appréciait.

Après plusieurs tentatives infructueuses au baccalauréat, Karim Keïta s’est orienté vers la peinture, un métier dans lequel il pouvait persévérer. « La peinture, chez moi, c’est quelle chose de naturel. Il me suffit seulement de réfléchir pour faire des créations », déclare-t-il.

Passionné d’art, l’homme a fréquenté des professionnels passés par des écoles des Beaux-arts. En outre, au début, Karim Keïta a effectué des visites dans les ateliers de l’Institut National des Arts (INA) pour s’enquérir des manières de peindre qui y étaient enseignées. Il a beaucoup appris de certains professionnels, comme Outra, Ousmane Traoré, de Dravela, qui évoluait dans la décoration, la peinture, les panneaux publicitaires et les calendriers. C’est auprès de lui qu’il a appris la sérigraphie. Un autre grand de la peinture, du nom de Sam Sinaba, qui habitait à Djicoroni, l’a lui aussi aidé à vivre de ses dix doigts. « J’ai commencé à peindre en 1976 – 1977. Mon premier tableau a été celui du Pape Jean Paul II, réalisé en poils de mouton, lors de sa visite au Mali, en 1990 ».

Avant de venir s’installer au Quartier du fleuve en 1991, Karim Keïta travaillait aux pieds des murs des habitations. « Je ne fais que de la peinture. Tableaux, panneaux publicitaires, T-shirts, tout ce qui concerne le dessin sur les tissus, les supports papier ou plastique ou encore sur les murs, même sur les voitures », déclare-t-il. C’est pourquoi il invite les autorités maliennes à le laisser exercer son métier là où il est, car il y rencontre la majeure partie de ses clients, ceux qui passent par cette voie et qu’il ne travaille pas sur commande. En 2010, ayant réalisé un portrait d’ATT qu’il avait exposé au bord de la route, il a été reçu à Koulouba par le Président et son épouse.

En collaboration avec plusieurs structures de la place, comme Air liquide Mali, Jumbo et des propriétaires de stations service et d’écoles, Karim Keita a pu voyager à travers les régions du Mali, entre autres Sikasso, Koulikoro et Mopti, ainsi que le District de Bamako. Il a également formé plus d’une trentaine de jeunes, diplômés et non diplômés. Et c’est une activité qu’il aimerait continuer à mener. « Ce que moi j’ai dans la tête aujourd’hui, c’est un acquis, un espoir dont j’aimerais faire profiter d’autres personnes », conclut-il.

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Canal + Mali fait le bilan de l’année 2018

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Ce mercredi 21 novembre,  Canal+ a organisé une conférence de presse à son siège à Hamdallaye ACI. Animée par son directeur général, celui est revenu sur les grands services que l’entreprise a offre à sa clientèle. Une dynamique qui devrait croitre en cette fin d’année.

« 2018 a été une année riche et pleine des surprises. Tous les mois, nous nous sommes assurés de pouvoir apporter des contenus nouveaux, vivants et dynamiques à nos différents clients », entame Moussa Dao, directeur général de Canal + Mali. De grands évènements ont retenu l’attention des clients et accru leur fidélité au groupe,  tels la coupe du monde et les deux fêtes musulmanes passées. Des offres comme booster Tabaski, reprise foot, booster ramadan mais surtout l’introduction des nouvelles chaines ont  été marquantes. « Les clients sont notre raison d’exister et il faut que nous soyons plus proches d’eux », dit –il, en énumérant les services mis à disposition. Il y a eu en effet plus de 800  points de réabonnement sur tout le territoire, des réabonnements via mobile payement 24/24 et sans frais, des réabonnements bancaires,  mais aussi plus de 200  installateurs agrées, formés et disponibles. Pour récompenser la fidélité des clients, Canal +  offre la semaine généreuse, permettant d’avoir plus des chaines Canal pendant une semaine ou plus à condition de se réabonner avant échéance de l’abonnement en cours. L’entreprise crée aussi des emplois à travers les points des ventes toujours dans le but de répondre à la demande.  « Nous voulons que les points Canal + puissent apporter des services aux clients, car il n’y a rien de plus frustrant qu’un client qui y entre et sort sans être satisfait », souligne le directeur général, principal conférencier.  Le groupe Canal + sponsorise aussi des grands évènements culturels au Mali, « créant des moments de joie ».  Malgré tout, des efforts restent à faire dans le cadre de plus de proximité avec des potentiels clients, des installations stables et du contenu à offrir.

Une fin d’année en apothéose

Les chaines canal + restent inchangées. Mais jusqu’au 24 décembre 2018, les clients peuvent acheter un nouveau décodeur HD à 5 000 FCFA au lieu de 10 000 avec installation offerte. Contenant 21 chaines, cette innovation donne de la qualité aux images mais aussi aux sons. Des séries exclusives sont aussi attendues  et certaines sagas comme Star Wars, ou encore la série phénomène ‘’les invisibles’’ sont disponibles. A  la fin de cette conférence de presse, des cadeaux ont été remis aux gagnants du Tombola organisé par Canal +. Ainsi,  Abdoulaye Sylla, père de famille, habitant à Fana a reçu des mains du directeur de Canal +  les clefs d’une voiture neuve. « J’avais acheté le bouquet canal pour faire plaisir juste à ma famille, je ne croyais pas au Tombola jusqu’à ce qu’on m’appelle pour me dire que j’ai gagné », dit, tout heureux, ce fidèle de Canal + depuis douze ans.

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Les Praticables : Une autre approche du théâtre malien

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La deuxième édition du projet théâtral Les Praticables aura lieu du 27 novembre au 1 décembre 2018 à Bamako. Initié par Lamine Diarra, un comédien et metteur en scène malien, cet évènement veut impliquer le public du début à la fin du projet.  Avec des représentations dans les concessions et les rues de Bamako Coura, au Conservatoire Balla Fasseké, à la Fondation Passerelle et à l’Institut français, l’idée est de faire voir le quartier comme sujet  de réflexion.  

Démarré en 2017, le projet triennal Les Praticables est une initiative de formation et de création théâtrale, ainsi que de spectacles vivants pour la jeune génération. Cette activité a été initiée par Lamine Diarra pour pallier les différentes difficultés que vit le secteur théâtral au Mali depuis les années 80. Il s’agit de problèmes liés aux moyens de création, à la formation, aux lieux de prestations. « Le projet se veut citoyen. Citoyen parce que nous voulons être au plus près du public, ne pas le prendre comme consommateur, mais le considérer comme acteur », explique Lamine Diarra.

Au cours de ces cinq jours, le public malien assistera à une mise en scène d’un  spectacle co-créé par l’auteur dramatique suisse Michel Beretti et l’auteure malienne Assitan Klénégué Traoré. Une représentation sera faite par les jeunes de Bamako Coura, qui ont travaillé sur des contes de Ousmane Diarra, « Les aventures de Surukuba ».

Ségou et Mopti au programme

La formation des jeunes metteurs en scène Ambaga Guindo, Assitan Tangara, Inaïssa Touré et Jean-Marie Ambroise Traoré est également au cœur de cette deuxième édition. Ils présenteront chacun un projet de lectures ou de maquettes à partir des textes d’Aïssata Boucary Maïga, de Faly Traoré, d’Honorine Diama et de Jeanne Diama. Ils feront aussi découvrir au public une mise en scène collective effectuée avec l’appui d’Eva Doumbia, une metteure en scène franco-malienne.

En plus des habituelles lectures de textes et des spectacles, cette année débats, expositions et réflexions seront au menu. Dans les jours à venir, les créations issues de cette édition 2018 feront des tournées dans les régions de Ségou et de Mopti. « Le projet s’agrandit. Nous travaillons à ce qu’il devienne un point de référence pour le théâtre au Mali », estime l’initiateur du projet.

« Dans les années à venir, nous comptons tendre la main à d’autres personnes pour que l’évènement soit de portée internationale et pour pouvoir accueillir plus de grands professionnels autour de ce que nous sommes en train de construire ici », conclut Lamine Diarra.

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Battle dance : Peu connue mais toujours d’actualité

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La battle dance est un jeu, une danse, un sport, mais aussi une passion pour certains. De nombreux groupes ont existé dans le temps, dont les anciens membres continuent de faire carrière dans ce domaine. Mais d’autres, pour des  raisons professionnelles, ont dû abandonner.

Au Mali, certaines personnes voient la battle dance d’un mauvais œil.
Le groupe Airline, composé de six personnes, était l’un des meilleurs de Bamako. Ses membres s’étaient connus lors de balani shows. « Nous étions tous élèves et passionnés de danse », explique Lassine Traoré dit Tyson, qui était le leader d’Airline. Le groupe a remporté six trophées nationaux et trois internationaux et a eu la chance de participer à des festivals, comme ceux de Ouagadougou et de Conakry,  ainsi qu’aux Hip Hop awards 2009 au Niger. « Le groupe n’existe plus. Je suis le seul qui continue à évoluer dans le domaine artistique, mais je reçois toujours le soutien de mes anciens coéquipiers », explique Tyson. « La danse nous garde en contact et je compte monter un projet pour aider les jeunes danseurs à mieux s'exprimer », ambitionne Tyson, qui vit actuellement en France.

Un autre groupe, les Happy Boys, créé en 2004, a réellement dominé son époque. Au tout début, Happy Boys était un grin constitué d’une trentaine de jeunes, dont six danseurs. Ils se sont fait remarquer lors des balani shows, des soirées et des compétitions nationales. « Le trophée que nous avons remporté et que tous nous enviaient a été le trophée de Balani mixte organisé par Yeli Mady Music en 2009 », relate Sory Ibrahim Doumbia, qui était l’un des ténors de ce groupe.

Aujourd’hui, deux danseurs ont trouvé un boulot stable et les autres se sont orientés vers d’autres domaines. Le groupe Happy Boys a donné naissance à une nouvelle association nommée the Mixte, suite à l’union de danseurs de quatre groupes supplémentaires de la place. Parmi lesquels le groupe Airline, Amipy Cool et le Youngsters Clan de Magnabougou. « Pour faire avancer notre art, nous nous sommes réunis en association afin de conjuguer nos efforts uniquement autour de la danse », explique Sory Ibrahim Doumbia. « Le renom que nous avons aujourd’hui, c’est grâce à la battle dance », ajoute-t-il.

Le champion actuel de battle dance au Mali est Vagabond-223 Crew. Créé en 2013, ce jeune groupe participera le 3 décembre 2018 au Burkina Faso à une compétition internationale, le festival BBA, et le 10 décembre au festival Urbanation Bboy, en Guinée. « Mais souvent, pour nos voyages à l’extérieur, nous sommes confrontés à des difficultés », déclare Modibo Keïta, le leader du groupe.

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Show-biz : Le Mali peine à attirer les superstars

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Beyonce, Justin Bieber, Jay-z ou encore Rihanna. Nombreux sont les fans maliens de ces superstars planétaires qui aimeraient  les voir se produire un jour sur une scène. Si l’envie ne manque pas, il faut reconnaitre que les moyens des promoteurs culturels du pays pour réaliser ces « gros coups » sont encore  limités.

Le show-biz malien, à en croire ses acteurs, est gangrené de maux récurrents qui handicapent sa totale éclosion. Il est vrai qu’il y a déjà eu de grands concerts. Des artistes de renom se sont produits dans le pays. Davido, Wizkid, Dadju, Tekno, MHD, Maitre Gims, pour ne citer que ceux-là, ont déjà réussi des shows de grande envergure à Bamako. Mais, à y regarder de près, un palier reste toujours à franchir. Celui des stars américaines et d’autres grands noms du vieux continent. Où se situent les blocages ?

Faible sponsoring

« C’est tout simplement dû au manque de sponsoring. Si vous demandez aujourd’hui  aux sponsors de vous accompagner, le plus gros vous donnera 10 ou 15 millions et c’est difficile de s’en sortir dans ces conditions. On ne peut pas s’endetter à coups de millions », répond Abou Guiteye, directeur général de Africa Scène. « À Abidjan, un sponsor officiel couvre un évènement au moins à 90%. Au Mali, il est difficile d’avoir même 1% du budget d’un évènement pris en charge par un sponsor », ajoute-t-il.

Selon lui, cette réticence est aussi une question de mentalité, parce que les  personnes qui occupent les postes de responsables de la communication ne voient pas l’utilité d’injecter de l’argent dans des spectacles, pensant que culturellement c’est « un milieu à éviter ».

Il semble en effet difficile dans ces conditions de faire venir de très grandes stars américaines, dont les exigences ne sont pas aisées à combler. Déjà, la plupart ont des cachets qui ne sont pas en dessous de 200 ou 300 millions. Mais d’autres paramètres doivent aussi être pris en compte. « Il n’y a pas que les cachets. Elles ont d’autres demandes spécifiques, relatives aux véhicules, à l’hôtel et à la restauration. Il n’y a pas beaucoup d’opérateurs culturels qui peuvent investir dans cela sans accompagnement conséquent », confie Idrissa Soumeylou Maiga, directeur général de COMAF (Communication Afrique).

Le constat est amer. Les difficultés sont de taille et elles entravent la venue au Mali de très grands artistes. « Aujourd’hui, aucun promoteur culturel malien n’oserait miser 60 millions sur un artiste, à lui tout seul. Quand cela arrive, c’est souvent parce que d’autres personnes (en l’occurrence de grands commerçants) se servent de certaines relations pour rassembler la somme », confie Ismaël Ballo dit Ballody, directeur général de Prestige Consulting. Mais, dans ces conditions, se désole-t-il, « les vrais organisateurs ne sont pas aux affaires ».

Changer la donne

Pour faire bouger les lignes, il faut, à en croire les acteurs, que les sponsors comprennent qu’il est nécessaire de communiquer et d’injecter de l’argent dans la communication à travers de grands évènements. « Les millions qui sont injectés dans la télé, s’ils l’étaient dans des spectacles, susciteraient plus d’attention pour les marques et permettraient de générer du chiffre d’affaires pour ces activités. En retour, nous pourrions faire venir de grosses pointures et les gens recommenceraient à prendre goût au grand spectacle », souligne M. Guiteye. L’une des solutions serait aussi de « créer des partenariats stratégiques et de pousser davantage du côté des entreprises minières ou d’autres sociétés qui ne sont pas forcément dans les actions de jeunesse ou qui n’investissent pas encore dans la culture », ajoute pour sa part Idrissa Soumeylou Maiga.

Assurément, dans le milieu, les acteurs ne baissent pas les bras. Ils œuvrent afin que la situation évolue. Ballody pense qu’au-delà d’un soutien de l’État, qu’il appelle d’ailleurs de tous ces vœux, il faudrait aussi et surtout que les promoteurs culturels s’organisent et s’entendent. « Ce n’est qu’ensemble qu’on peut le faire. Individuellement, c’est difficile d’y parvenir », conclut-il.

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(Défis de 2019- 6/7) Rapatrier 6 913 œuvres maliennes d’ici 2022

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Le retour au pays des œuvres africaines présentes dans les musées et collections étrangers est un vieux débat. Il est à rappeler que depuis près de 40 ans l'UNESCO mène un plaidoyer pour le retour sur le continent de ses biens culturels spoliés. Aux avant-postes de cette dynamique et leader des pays africains dans ce combat, le Bénin faisait dès 2016 une demande officielle de restitution de ses œuvres.

Le CRAN (Conseil représentatif des associations noires de France) a publié sur son site plusieurs tribunes consacrées aux antiquités pillées en Afrique pendant la colonisation. Au-delà des considérations politico-idéologiques qui placent ce débat dans les discussions autour du passé douloureux de l’Afrique, ces réflexions visaient à écrire l’histoire dans sa totalité.

Les universitaires Bénédicte Savoy et Felwine Sarr, dans un rapport commandé par la présidence française et publié récemment, dressent les contours de la mise en œuvre du retour sur leur continent de plusieurs milliers d’œuvres africaines en séjour actuellement en France. Un rapport qui est plutôt mal vu des musées hébergeant nos œuvres.

Le Mali, tout comme le Bénin et certains autres pays, vient de déclencher une procédure de demande de restitution d’une dizaine de ses œuvres, dans un premier temps. Le projet a débuté par un atelier de trois jours, du 26 au 28 décembre 2018, organisé par le ministère de la Culture autour de la problématique « Restitution des biens culturels africains : Quels objets et quelles stratégies pour le Mali ? ». Les experts maliens ont planché sur les conditionnalités de la réussite d’une telle demande.

En France, certains professionnels du secteur sont sceptiques quant à sa faisabilité. Ils avancent notamment le manque d'infrastructures qui permettraient des conditions idoines d’accueil et de conservation des biens. M. Fané, conseiller technique au ministère de la Culture, botte en touche. Initiateur de l'atelier, il assure que le Mali ne manque ni d'infrastructures ni de ressources humaines pour ce qui concerne la valorisation et conservation de ses œuvres : « nous avons un Musée national et des musées régionaux et j'espère que la nouvelle Cité pourra accueillir les œuvres restituées et répondre à nos besoins. C'est un argument fallacieux, qui ne tient pas la route, que de taxer nos pays de manquer d’infrastructures ».

Prendre ses responsabilités

Le rapport Savoy - Sarr met les États africains concernés par la spoliation d'œuvres face à leurs responsabilités. Le Président français, Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse conjointe avec le Président du Bénin, en mars 2018, actait la décision du retour des œuvres africaines sur le continent pour tout État qui en ferait la demande. Le Bénin, par la voix de son Président, Patrice Talon, a fait formellement la sienne, suivi par l'assemblée des Rois de Côte-d'Ivoire, qui a émis une demande semblable, transmise à l'Élysée à l'époque.

La commission d'expertise, à la sortie de l'atelier de Bamako, recommande au Mali de constituer et de réunir les conditions nécessaires à l’accueil et à la conservation des biens culturels qui doivent lui être restitués.

Il est évident que les autorités maliennes, avec à leur tête le Président de la République, appuyé de ses ministres de la Culture et des Affaires étrangères et de la coopération internationale, doivent suivre ces recommandations de l’atelier d’experts et, pour le retour au bercail des œuvres maliennes, mettre en place une équipe pluridisciplinaire qui devra réfléchir sur la catégorisation des biens culturels, sur les modalités pratiques et le chronogramme de restitution proposés par les experts de la mission française et, surtout, préparer les conditions infrastructurelles de la conservation des biens restitués.

Pour ce qui est des lieux de conservation et d’exposition futurs, le Mali compte déjà un Musée national et des musées régionaux et l’annonce de la construction de la Cité de la culture, qui sera livrée en 2020, permet de penser qu’un espace sera consacré aux biens culturels du Mali de retour au pays. L’année 2019 commence donc par un ambitieux défi que le ministère malien de la Culture se doit de relever.  Le ministre et son équipe ont techniquement jusqu’à 2022 pour ramener à la maison les œuvres culturelles et cultuelles qui l’ont quittée du fait de la colonisation.

 

 

Cet article a été publié dans le Journal du Mali l'Hebdo (N°196) du 10 janvier 2019.

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Fari Foni Waati : Au cœur de la danse contemporaine

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Cette fin de semaine, le Mali a rendez-vous avec … la danse contemporaine. L’espace culturel Blonba servira d’écrin au festival Fari Foni Waati (FFW). C’est le temps des « corps en mouvement », comme le sous-tend sans ambages l’appellation donnée au festival. Un décrassage de charme et en force!

« Danse, danse and danse », comme le dit si bien Fally Ipupa. Pour cette troisième édition, plus de 25 danseurs, encadrés par des chorégraphes professionnels, présenteront quatre pièces imaginées lors des trois semaines de laboratoire de création qui se sont tenues en prélude au festival. « Pour donner aux danseurs (ses) l’occasion de pratiquer leur métier, de vivre le processus de création et de se confronter à la scène, le FFW invite chaque année entre 15 et 20 jeunes danseurs professionnels du Mali et d’Afrique pour trois semaines de laboratoire de création et deux jours de festival », explique le document de présentation du festival.

Une dizaine de spectacles et de performances seront présentés par les 13 pays participants cette année. Avec dix-sept danseurs venus du Bénin, du Burkina, de la Côte d’Ivoire, de la France, du Mali et du Togo, entre autres, FFW a également intégré le travail d’un groupe de breakers. Un mélange de hip hop et de danse contemporaine qui devrait en contenter plus d’un.

Faire bouger les lignes

« FFW est un festival de danse venu insuffler une nouvelle âme au secteur au Mali, en offrant une nouvelle plateforme de création, de production et de diffusion aux jeunes danseurs de la région, qui rencontrent peu d’opportunités professionnelles », explique Naomi Fall, directrice artistique du festival. Véritable espace d’expression et d’échange, le FFW se veut aussi un pont, un cadre où se rencontrent des mondes et se confrontent des réalités.

Trois pointures internationales, Nadia Beugré, Bintou Dembélé et Fatou Traoré, se produiront avec le Strates Quartet, Quartiers Libres et White Spaces. FFW a déjà permis de révéler de jeunes artistes prometteurs et favorisé l’engagement de deux danseurs dans des projets internationaux, car la présence de professionnels de la production et de la diffusion leur offre une visibilité bénéfique pour la suite de leur carrière.

Expression artistique par excellence, la danse est aussi un subtil vecteur pour faire passer des messages. Le combat pour l’égalité des sexes est abordé de manière frontale. Majoritairement féminine, l’équipe du FFW entend proposer « un groupe mixte, où chacun (e) bénéficie de la même attention(…). On y questionne la place de chacun (e) dans la société, la famille, le couple (…), on y aborde les luttes féministes et le poids des traditions patriarcales ».

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RIP Michel Sangaré : « Allah ka anw bè sabu nyen »

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Il fut le Maiga vendeur de tout, y compris de plaisirs illicites, devant le jardin d’enfants Sabunyuman de Waari (1988 et 1989), du célèbre Kotèba national, pièce qui ne fut pas pour rien dans le déclenchement de la lutte contre le régime militaire au Mali. Il fut aussi longtemps l’alter ego sur scène et à la ville de Guimba national, Habib Dembélé, et un enfant choyé par sa grand-mère, à laquelle il vouait une affection sans pareille et dont il parlait tout le temps. Michel Sangaré nous a quittés dans la nuit du 21 janvier 2019 des suites d’une maladie qui l’aura miné pendant des années. Mais il est et restera une figure incontournable du théâtre malien sous toutes ses formes, ici comme ailleurs.

Il appelait tous ses chiens Wulu, tous ses chats Jakuma et tous les bébés Adama den fitini. Cette force de la nature ne se complaisait ni dans la facilité, ni dans la bien-pensance. Il sera d’ailleurs l’un des fondateurs du « Café théâtre » le Daimou Kaimou de Diélibougou, haut lieu de loisirs et de culture bamakois, qui a survécu à tout, y compris à un voisinage souvent hostile et à des intérêts fonciers très audacieux. Conteur, interprète, acteur, comédien, duettiste et one show man, il aura joué tout les rôles, toujours avec conviction et justesse.

Amateur dès 1978, il est élu Meilleur acteur de la Biennale des arts et de la culture et intègre en 1982 le Théâtre national. En 1984, c’est l’Institut national des arts de Bamako (INA). Diplômé en 1987, il donne des cours de théâtre et enseigne l’histoire et la géographie à Bamako.

Avec Habib Dembélé, d’autres férus de scène et Ousmane Sow, il créera plusieurs troupes. Après 2001, il intégrera la troupe BlonBa, avec laquelle il jouera notamment dans « Bougougnéré invite à dîner » et « Vérité de soldat » de Jean-Louis Sagot-Duvauroux. Michel Sangaré a également tourné plusieurs films, dont « Tafé Fanga » (1997) d’Adama Drabo et « Guimba le tyran » de Cheick Oumar Sissoko, et de nombreuses séries télévisées.

Dioro Fali, la « Griotte à moustaches » (Jeli muso nun koro shi man) et les imitations des chefs d’États africains de l’époque, de Félix Houphouët Boigny à Abdou Diouf, qui ont fait découvrir le talent d’imitateur de Habib Dembélé en dehors de Yaro, sans oublier les plateaux avec Maimouna Hélène Diarra, Fanta Bérete, Diahara Sanogo, entre autres compères et commères, tous sont comme nous orphelins de « Michou » aujourd’hui. Compassion et condoléances à ses familles, biologique, artistique et amicale.

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Le CICB fait peau neuve

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Le Centre international de conférence de Bamako (CICB) a rouvert ses portes le 26 janvier, après 22 mois de rénovations. Fruit de l’amitié sino-malienne, le joyau désormais  aux normes internationales  vient cimenter un demi-siècle de coopération entre le Mali et la République populaire de Chine.    

« Nous célébrons aujourd’hui le symbole d’une amitié de plus d’un demi-siècle tissée entre deux pays qui se connaissent, deux peuples qui se fréquentent et qui se respectent, la Chine millénaire et le Mali multiséculaire (…)  Pour chaque malien, le nom de la Chine se conjugue avec la solidarité dans l’égalité, la fidélité sans rupture, l’assistance sans condition et la coopération sans réserve ». C’est par ces mots que N’Diaye Ramatoullaye Diallo, ministre de la Culture, a entamé son discours lors de la réouverture officielle du CICB. La réception du chef d’œuvre s’est fait sous la présidence du chef de l’Etat, de l’ambassadeur de la République populaire de Chine, et de personnalités de haut niveau.

Un nouveau visage

‘’Un travail d’orfèvre’’, ‘’un carat de première classe’’,  ‘’un joyau’’,  tels sont quelqu’un des qualificatifs entendus lors de cette journée. Un visage nouveau pour  répondre aux rendez-vous du moment et à venir. D’une dimension imposante, l’établissement public  offre toutes les commodités requises avec un équipement technologique de pointe.  Situé sur la rive gauche du fleuve  Djoliba, à proximité du pont Fahd en commune III du District de  Bamako, le CICB comble dorénavant les attentes. Une véritable transformation qui aura couté  17 milliards de Franc CFA, 80% au gouvernement Chinois sous forme d’aide non remboursable et 20% de prêt sans intérêt  mais remboursable par  l’Etat malien sur une durée indéterminée.

Tout le long de son discours, la ministre n’a cessé de magnifier l’œuvre du jour. « Le bijou que nous avons entre les mains aujourd’hui inscrit dans le paysage de Bamako et du Mali depuis 1995 comme étant le plus grand centre de Conférence sera désormais rendu à ses usagers habituels », annonce-t-elle.  Les célébrations de mariage, les conférences, les ateliers, les spectacles, le CICB nouvelle formule apparait comme étant le lieu idéal. Le président de la République,  émerveillé,  n’a pas manqué de faire les éloges d’ « un ami fidèle ». « Je me fais beaucoup de bonheur, en découvrant cet espace que vous nous offrez désormais, qui nous permettra la tête haute d’accueillir quelque rencontre que ce soit de niveau mondial », s’est  réjoui le président avant de conclure : gloire à la Chine et vive l’amitié sino-malienne ».

Une amitié solide

Les relations entre le Mali et la Chine remontent aux premières heures de l’indépendance. Depuis elles ne se sont jamais refroidies.  « Dès l’abord que nous fumes indépendants, nous avons trouvé à nos côtés la République  Populaire de Chine », a rappelé le président IBK.  Pour l’ambassadeur chinois, Zhu Liying  « la coopération sino-malienne a une histoire longue, solide mais durable ».  Aussi, cette réouverture coïncide avec la célébration du nouvel an chinois qui débute le 5 février.  Selon l’ambassadeur,  les images de cette soirée seront transmises en chine le jour même du nouvel an chinois devant au moins 1 milliards de téléspectateurs.

La rénovation du CICB s’inscrit donc dans la continuité, car c’est la Chine qui a construit en 1995 ce qui  s’appelait jadis le Palais de Congrès.

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