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Channel: Culture – Journal du Mali
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Kanté : Le nouveau visage du one man show malien

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Au Mali, les salles de spectacle ont connu des prestations d’artistes de renom.  Dans leur sillage, des jeunes inspirés, dont Souleymane Keita dit Kanté,  conquièrent les estrades et le public. Alliant humour et comédie,  ce jeune dont l’étoile monte donne un spectacle ce vendredi au Palais de la culture de Bamako. 

« Etre un artiste comédien, c’est être un messager. Si tu donnes des conseils aux gens, ils vont t’écouter et t’aimer. Les parents et les grands-parents m’écoutent. Mais, quand tu fais de la comédie en disant n’importe quoi, les gens ne t’écoutent pas ». Ces propos sont de Kanté. Ils confirment sa ligne de conduite et le respect qu’il inspire. « Je véhicule tout, la réconciliation, la drogue. Dans mes sketches,  je dis aux  gens ce qui est bien et  ce qui ne l’est  pas », affirme-t-il.

C’était dès son enfance qu’il s’est pris de passion pour le spectacle. Sa participation à Maxi Vacances, en 2009 – 2010, a été la première étape de son ascension. « J’étais sorti gagnant du trophée et, ensuite, je suis allé à Yelebougou. C’est  a la suite de cela que tout a commencé », se rappelle celui qu’on surnommait malgré lui Petit Guimba.

Présents sur les écrans et lors des grands évènements, le trentenaire a le vent en  poupe. Sa maitrise oratoire, combinée à son habileté à se montrer tantôt sérieux tantôt drôle est l’un de ses atouts. « J’aime bien ce qu’il fait. Il est modeste et véhicule aussi des messages qui font rire », témoigne Ahmed Alassane, un fan de l’artiste. Les spectacles qu’il a animés depuis le début de l’année sont selon lui innombrables. « Même ce 30 mars j’ai un spectacle au Palais de la culture », nous informe-t-il. « Il est le meilleur. Dès que tu le regardes tu ris. C’est un don je crois », confie Aguissa Salah, étudiant. S’il est suivi, c’est aussi à cause des messages qu’il transmet. « Je parlerai de la réconciliation nationale, ensuite je ferai un sketch pour parler des conflits entre frères et sœurs et, enfin, j’aborderai le banditisme », dévoile ce père d’un enfant. Imaginer et offrir aux spectateurs une distraction mâtinée d’enseignement, c’est avoir de l’esprit. Lors de  l’ouverture de  l’édition spéciale de la Biennale artistique et culture, Kanté a fait rigoler toute l’assistance. Il avait lancé ensuite, d’une voix solennelle, des messages de paix pour le  Mali. Le Président IBK, émerveillé, l’appela et le félicita. Pour beaucoup, le jeune humoriste et comédien à la fois est un concentré de talent, de « savoir-faire rire ».

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Djénéba et Fousco : Unis pour la musique !

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Djénéba Kouyaté et Fousseyni Sissoko dit Fousco, un nouveau couple d’artistes malien originaire de la région de Kayes, brillent aujourd’hui sur les scènes nationales et internationales. À travers les émissions Tounka Gouna et l’Afrique a un incroyable talent, ces jeunes ont montré leur savoir-faire et s’imposent désormais sur les scènes musicales. La dédicace de leur tout premier album est prévue pour ce vendredi au Ciné Magic, ex-Babemba.

« La musique, nous l’avons trouvé dans nos familles. Comme, par la grâce de Dieu, nous formons aujourd’hui un couple, ce métier ne peut qu’être une passion et un héritage pour nous », déclare Fousseyni Sissoko, dit Fousco. Sur scène comme à la ville, Djénéba Kouyaté et Fousseyni Sissoko, un jeune couple malien, forment le duo Djénéba et Fousco. Ils sont tous les deux griots d’origine khassonké, de la première région du Mali. Après avoir participé à des Semaines régionales ainsi qu’à des Biennales, ils ont tous les deux gagné le trophée Tounka Gouna, Djénéba lors de la première édition (2009 – 2010) et Fousco de la deuxième (2010 – 2011). Auparavant, Fousco faisait partie du groupe GRR, avec Iba One et Sidiki Diabaté.

C’est à la fin de la deuxième saison de Tounka Gouna que leurs chemins se sont croisés. Ils forment un duo d’artistes, mais, au-delà, un couple ayant les mêmes aspirations. Leur carrière commune a commencé par une première chanson, « Kayeba khasso ,» pour symboliser leur appartenance à la première région du Mali. Ce titre et d’autres leur ont permis de participer à l’Afrique a un incroyable talent, dont ils seront finalistes. Cette émission a été la « baguette magique » pour leur carrière. Aujourd’hui, Djénéba et Fousco sont présents sur les scènes nationales et internationales. « La musique, c’est un métier qui ne ment pas. Tu es bon ou tu ne l’es pas », affirme Fousseyni Sissoko.

Couple d’artistes depuis cinq ans, ils ont trouvé comme mode de fonctionnement la concertation, le respect et l’amour de leur métier. « Quand les gens t’admirent, il te faut redoubler d’efforts. Nous voulons être reconnus à l’échelle mondiale », espère Fousco. Au-delà des scènes internationales, ce couple, confiant dans son talent, ambitionne d’être au rendez-vous de nombreux Awards. La dédicace de leur tout premier album, « Kayeba Khasso », composé de neufs titres, dont Yiri yoro, Regret et Khayeba Khasso, enracinés dans la tradition mandingue, entre autres, est prévue pour ce vendredi 6 avril 2018. « Quand on aime une chose, rien ne peut empêcher d’aller de l’avant. C’est le travail qui ennoblit l’homme», pense Fousco.

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Amazon prépare une série consacrée à Mouammar Kadhafi

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La plate-forme Amazon développe actuellement "Sandstorm", une série consacrée aux quatre décennies de règne du guide libyen Mouammar Kadhafi.

Inspiré par le succès de la série « Narcos » sur Netflix, le géant Amazon prépare une série biographique sur le même modèle consacrée à Mouammar Kadhafi, devenu leader de la Lybie à la suite d’un coup d’Etat orchestré à l’âge de 27 ans.

Développé par le scénariste Carter Harris (Bloodline), le projet intitulé Sandstorm traiterait parallèlement de la vie de Kadhafi mais également de l'évolution de la société libyenne, de la même manière que Narcos s'est attelée à opposer la vie du narcotrafiquant Pablo Escobar aux intrigues politiques du gouvernement colombien et de la CIA. La série « Sandstorm » a pour ambition de retracer la vie mouvementée de Mouammar Kadhafi et l’évolution de la Libye sous son règne.

Seul fils d’une famille pauvre de Bédouins, Kadhafi a connu une ascension fulgurante après avoir renversé le roi Idris Ier en 1969. Le guide de la Jamahiriya arabe libyenne dirigera le pays d’une main de fer pendant 42 ans, jusqu’à sa capture par des insurgés libyens et sa mort vidéo captée en 2011.

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Samy l’exilé veut sensibiliser contre l’immigration clandestine

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Samy l’exilé, c’est le nom de scène de ce passionné  de musique au parcours atypique. Après une « mésaventure » et quelques années passées en Algérie, il retourne au Mali et travaille actuellement comme livreur de pizzas. Durant ses heures libres, il écrit et compose ses chansons. Même s’il rêve de faire la musique de façon professionnelle, son objectif reste de sensibiliser les jeunes comme lui, tentés un jour par l’immigration clandestine.

« Ma contribution à la jeunesse, c’est de la conseiller de ne pas se laisser tenter par l’immigration clandestine », explique d’emblée Abdoul Salam Kéïta alias Samy l’exilé, né en Côte d’Ivoire de parents Maliens. Après des études écourtées, il décide comme de nombreux jeunes dans sa situation de « tenter l’aventure ». La Tunisie, la Libye et l’Algérie où il séjourne durant 4 ans sans papiers et sans une situation stable. «  Je suis revenu après 4 ans, ça n’allait pas. J’ai vu beaucoup de frères se faire massacrer. Le problème des Africains c’est les Africains d’abord », ajoute t-il non sans amertume.

Fan de musique, depuis son plus jeune âge. « La musique c’est un virus que j’ai attrapé depuis l’école. A Abidjan, je jouais avec un groupe. Maintenant, je joue seul », confie Samy. Avec les moyens du bord, il réussit à sortir un premier album  de 12 titres en février 2018. Avec l’afro bit comme genre, l’album connaît un accueil  plutôt mitigé. «  Sans soutien ce n’est pas évident », comment t-il.   Faire une carrière dans la musique, oui,  mais  ce qui intéresse Samy c’est surtout  sensibiliser.  Les jeunes Africains, car Samy « se sent partout chez lui en Afrique.»

Et grâce à quelques partenariats avec les ministères des Maliens de l’extérieur, de la Jeunesse et de la Culture, il participe à des tournées de sensibilisation et invite les jeunes à abandonner leur ambition d’immigration clandestine. «  C’est mieux de travailler ici. » outre ce thème, l’artiste « rend aussi hommage à la femme » et aborde les thèmes de la relation de l’Homme avec la religion, avec ses semblables. A  25 ans, Samy qui gagne sa vie pour le moment en vendant des pizzas à Bamako, entend bien se perfectionner dans la musique. « Je suis contacte les grands pour apprendre auprès d’eux.» Un de ses projets immédiats, outre les tournées avec les ministères c’est d’enregistrer une chanson collective avec environ 15 autres artistes, sur l’immigration clandestine.

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Jazzy Koum Ben Festival : Un pont musical nord – sud

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Le Festival international de jazz de l’association Jazzy Koum Ben se tient depuis le 23 avril. La manifestation est avant tout un cadre de promotion de cette musique, encore considérée comme élitiste par le public malien.

Selon Zoé Dembélé, Présidente de l’association Nyogon Koum Ben, « le concept du festival, créé en 2009, est la rencontre nord - sud par la mise en relation d’artistes maliens et étrangers ». Pour Mme Dembélé, 2018 sera un bon cru de l’évènement, désormais incontournable dans l’agenda culturel du Mali. Au menu, plusieurs personnalités internationales venues à la rencontre des jazz et soul men maliens. « Le saxophoniste américain Suleiman Hakim va se produire avec Cheick Tidiane Seck au Club Africa (ex Komoguel 2), le 25 avril. Le duo Thomas Galliano – Alexi Avakian sera également présent, ainsi que deux artistes burkinabé, Solo Dja Kabako et Bill Aka Kora. Ce dernier travaille avec le Français Fabrice Devienne sur un projet musical qui sera présenté ici. Le groupe Tartit se produira à Blonba et, toujours dans le cadre des échanges, un groupe kényan a été invité. C’est « Shamsi Music », qui vient au Mali pour la première fois », explique la Présidente. Grande innovation pour cette 8ème édition, le JKBF s’est choisi un thème, le fil conducteur des différentes activités : « Le jazz promeut la paix », ce qui donne un sens supplémentaire à l’évènement, cadre de rencontres et d’échanges par excellence, qui apporte ainsi sa contribution à la recherche de la paix au Mali.

Rencontres de jazz. Cadre de renforcement des compétences, le festival a ouvert par un atelier de formation regroupant de jeunes musiciens maliens sélectionnés par un appel à candidature. Ils suivront une formation aux instruments du jazz : batterie, piano, saxophone, guitare, etc. « Notre objectif est de populariser le jazz, de l’amener au Malien lambda, qui ne connait pas cette musique », ajoute Mme Dembélé. Dans ce sens, les élèves Lycée Massa Makan Diabaté et Fily Dabo Sissoko vont recevoir les artistes invités pour échanger sur ce qu’est le jazz.

Master classes, jam sessions, ateliers, résidence de création, concerts et discussions marqueront cette 8ème édition, qui culminera le 30 avril avec la célébration de la Journée internationale du jazz. Elle enregistrera la participation de quelques musiciens des anciens orchestres régionaux maliens des années 70 : les Tondjon, les Sofas, etc. et de Cheick Tidiane Seck. L’Institut français, l’INA, le CAMM, l’espace culturel La Gare, la Maison des Jeunes, le Musée national, la résidence Casa Blanca et Blonba accueilleront les activités, auxquelles le public est invité pour découvrir un jazz contemporain, riche de diverses influences et définitivement « populaire ».

 

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« Dialogue » : exposition plurielle au LAC de Lassa

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Le LAC de Lassa, situé sur les hauteurs de Bamako a lancé sa troisième exposition d’arts dénomme « Dialogue ».  Ouverte du 27 avril au 13 mai, elle met à l’honneur de plusieurs artistes sculpteurs, designers et peintres de la place. Cet évènement se veut un lieu sde rencontre et de dialogue entre les visiteurs et le mode de l’art.

Cette exposition met en lumière des objets d’art plastiques à savoir des sculpteurs et des objets de design intérieur et quelques toiles. Elle a pour objectif de rendre hommage à la sculpture malienne. Le LAC de Lassa, crée en 2012, est un espace de production de diffusion d’art et d’artisanat maliens par le biais d’une réflexion sur les enjeux climatiques et la protection de la biodiversité. « C’est un espace dédié à un processus éco-esthétique par lequel les designers transforment les déchets non-biodégradables ou des matériaux naturels en matière ou en objets du quotidien », explique Carole Refabert Traoré, Commissaire de l’exposition « Dialogue », co-fondatrice du LAC de Lassa. À travers cette exposition qui met en valeur des oeuvres réalisées à partir de matériaux recyclés, elle s’adresse aux autorités maliennes, « amener nous vos déchets, nous nous allons les transformer ».

Les œuvres de neufs artistes (sculpteurs, designers, bronziers) sont exposées à Lassa. On peut y rencontrer Thierno Diallo, sculpteur, Mohamed Diabagaté, un jeune peintre, ou encore Sidiki Traoré, designer et peintre, entres autres, dont les oeuvres sont à l’image de la rue de Bamako et l’actualité du pays. Elles évoquent les perturbations sociales, la géomancie, le savoir... De même, plusieurs tableaux et sculptures sont axés sur la paix et la réconciliation entre les fils de cette nation. « Cette exposition est l’image de la rue de Bamako et de nos savoirs-faire », déclare Sidiki Traoré, designer, co-fondateur du LAC de Lassa, qui estime que « les inventeurs du Mali sont les artistes d’aujourd’hui ». Ainsi, pour Carole Refabert Traoré, l'objectif de la structure est de créer une sorte de « dynamisme pour que les Maliens puissent avoir accès à leur culture et au savoir-faire des artistes ».

 

 

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Journées nationales du livre : Vaincre les maux du pays par la lecture

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L’Organisation Malienne des Editeurs de Livres (OMEL), accueille depuis ce 3 mai les amoureux du livre au palais de la Culture Amadou Hampâté Bah. Promouvoir la culture du livre à travers la diversité de la littérature malienne c’est l’un des objectifs de ces journées qui accueillent le public scolaire et tous ceux qui ont soif de découvrir, jusqu’au 5 mai 2018.

Ces journées du livre, organisées pour la deuxième fois par l’OMEL, sont en fait le prélude au salon du livre, qui ne s’est plus tenue depuis les deux dernières éditions en 1998 et 2000. Tenues en partenariat avec le ministère de la culture et certains acteurs du domaine, l’un des objectifs des journées nationales est de «  permettre au public malien de découvrir la riche production littéraire malienne », explique Monsieur Hamidou Konaté, président de l’OMEL. Une production pour tous les goûts, qui va du livre  scolaire aux livres  sur la littérature en général  aussi bien en français que dans nos langues nationales, précise-il.

Le but de ces journées, c’est aussi d’interpeller les responsables politiques et administratifs afin qu’ils s’intéressent  davantage à la culture. « Parce que la culture est le meilleur rempart contre tous les extrémismes », ajoute Monsieur Konaté. Les violences  et les crises identitaires que nous vivons actuellement, auraient pu être évitées si nous avions su utiliser notre culture, c’est la conviction des organisateurs de ces journées dédiées au livre.

Déplorant l’absence d’implication des autorités, les organisateurs estiment  que face à la faillite des familles et de l’école, il faut une prise de conscience individuelle dans laquelle ils entendent jouer leur partition. Il nous faut donc capitaliser et revaloriser tout ce que notre culture nous offre comme richesse.

S’il attend une mobilisation du grand public, l’OMEL cible en priorité les élèves, parce que «  le livre est absent dans nos familles, ils (les élèves, NDLR) n’arrivent plus à regarder leurs cahiers, c’est notre faute. » il faut donc leur montrer l’exemple en leur faisant découvrir l’intérêt du livre.

Si la culture «  c’est aussi savoir lire, écrire et compter », il n y a aucune contradiction entre les autres aspects de la culture qui sont très complémentaires. Ainsi la danse, le théâtre ou encore les marionnettes  participent à la construction de l’Homme, comme l’ont démontré les organisateurs des journées du livre où musique et danse de marionnettes sont de la fête pour partager avec le public des savoirs essentiels.

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Ab imo pectore : La complexité de la foi s’expose

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La Galerie Medina, située à Bamako en face de l’ECICA, présente tout au long du moi de mai 2018 l’exposition Ab imo pectore, quinze œuvres de deux artistes, Wahib Chehata, Franco-tunisien, et Abdou Ouologuem, Malien, tous deux peintres, cinéastes et photographes. Ayant des points communs, ils espèrent véhiculer avec l’art, une image positive du Mali à travers le monde.

L’exposition Ab imo pectore est une œuvre duale qui a pour objectif de renouer un dialogue entre les Maliens. Au-delà de ce dialogue, elle se veut un cadre de réunion de l'Afrique, ainsi que du monde entier, autour de l’art, de l’inspiration, de la philosophie, de la politique et de l’esthétique. « Le Mali, c’est ma terre principale de création » dit Wahib Chehata, peintre, cinéaste et photographe. Lui et son collègue Abdou Ouologuem affirment s’inspirer « de tout ce qui est beau ». « Je ne manque pas d’inspiration ici, car je suis dans une mine d’or. Le Mali est une mine d’or en matière d’inspiration », déclare Abdou Ouologuem.

Les deux artistes présentent pour cette exposition 15 œuvres à la Galerie Medina, en face de l’ECICA. Marqués par l’histoire récente du Mali et de l’Afrique, ils veulent véhiculer des messages de sensibilisation, d’union et de paix à travers leur travail. Parmi les œuvres exposées, « L’homme blessé », « La mort bleue », « Ultima necta », ou encore « Croisade ». « La mort bleue est la mort qui ne choque personne. Tous les jours, il y a des immigrés qui meurent, mais nous, les Africains, nous ne sommes plus dérangés par ça, cela fait juste l’actualité », déplore Abdou Ouologuem, qui veut montrer le Mali sous sa forme d’antan, un beau pays, une terre d’accueil, d’amour. « Nous avons voulu questionner l’idée de la foi, sa complexité, source d’inspiration mais parfois source de conflit. Au Mali précisément, c’est quelque chose qui a une forte résonance, donc nous avons voulu l’aborder à travers le prisme du beau, parce qu’avant tout nous nous sommes des artistes. Notre joie, c’est d’exprimer le beau », estime Wahib Chehata.

Avec ces œuvres, les deux artistes espèrent voyager à travers le monde et donner une autre image du Mali et de l’Afrique. Ils participeront à la prochaine Biennale de Dakar, édition 2018, pour inviter à « l’union sacrée », car « l’Afrique n’est pas synonyme de violence et de terrorisme ». « Le jour où nous oublierons que celui-là est Malien, Sénégalais ou Chinois, nous serons heureux. Soyons juste humains ».

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Kassé Mady Diabaté : Yiriba bina

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Décédé le 24 mai à 69 ans, Kassé Mady Diabaté était devenu une star au Mali grâce au titre Laban Joro de son premier album solo, Fodé, lancé en 1988. Cet artiste à la voix inimitable avait suivi le parcours de nombre de griots « modernes » maliens.

L’enfant de Kélà, village malinké emblématique, avait intégré l’orchestre local de Kangaba dès 1970, avant de rejoindre l’Ensemble instrumental national, d’être coopté quelque temps par les ex « Cubains » de Las Maravillas del Mali et d’intégrer  l’orchestre Badema national en 1976.

Kassé Mady, c’était une grande voix et en même temps un artiste curieux et partageur prêt à toutes les « fusions ». De Taj Mahal à Toumani Diabaté, de Cheick Tidiane Seck à Bassékou Kouyaté, de Vincent Ségal à Ballaké Sissoko, des musiciens flamenco de Ketama à Djelimady Tounkara, il n’a jamais refusé aucune expérience musicale, son timbre reconnaissable entre tous étant adaptable à l’infini.

Cet homme humble et discret, peu adepte de la « griotitude » des mariages, baptêmes et autres évènements lucratifs, était pourtant une véritable star, un vrai « grand arbre » du Mandé. En plus de cinq décennies de pratique, il a « distribué son art », donnant par exemple des « master class » improvisées à l’Haïtien James Germain, qu’il considérait comme un fils à qui transmettre son savoir.

Comme il le disait lui-même lors d’une interview au journal français Télérama, à l’occasion de l’un de ses rares déplacements à l’étranger, « j'ai joué de la musique acoustique, électrifiée, cubaine ; j'ai chanté avec un rappeur et des rockeurs brésiliens [Rivière noire]. Mais, au fond, je n'ai jamais bougé mes lignes et je suis resté fidèle aux rythmes et modes anciens ». C’était un vrai djéli, un as de la science métaphorique mandingue, un orfèvre des mots. C’est une vraie « voix d’or », et le terme n’est pas galvaudé dans le cas d’espèce, qui vient de « tomber ».

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Critique littéraire : Un métier méconnu

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L’abondance des œuvres artistiques ou littéraires a suscité une curiosité d’analyse, non seulement du fond mais aussi de la forme. La critique, dès lors, se fixe pour ambition de relever les qualités et les carences des productions au grand public. Au Mali, rares sont ceux qui évoluent dans ce domaine, pourtant passionnant.

« La critique, ce sont toutes les formes de commentaires, jugements et évaluations qu’on fait d’une œuvre littéraire, que l’on soit professionnel de la critique, amateur ou simple lecteur », explique Dr Mamadou Bani Diallo, critique littéraire et professeur à l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako. Il est l’un des rares  enseignants de cette discipline au Mali. Il cite le livre « Le Devoir de violence » de Yambo Ouologuem, paru en 1968, premier roman africain à recevoir le prix Renaudot. L’œuvre, taxée de plagiat, a suscité une avalanche de réactions et des prises de positions qui ont fait sa notoriété. « Sans l’œuvre littéraire, il n’y a pas de critique, car c’est elle la matière première», souligne Dr Diallo. A travers les débats et les réflexions, l’œuvre se propage et atteint un large public. Le lecteur participe aussi, par l’accueil et la réception, à la critique. « La critique  permet à l’œuvre d’être mieux connue et distribuée. Elle crée la mobilisation autour,  et sans un espace comme tel l’œuvre serait confinée », indique celui qui a par ailleurs produit des écrits sur cette discipline, souvent  assimilée à une profession.

Tous critiques? Des professionnels du domaine et des amateurs s’adonnent souvent à l’exercice. En plus de la critique universitaire, qui se base sur l’exposé et les commentaires des textes, il y a aussi la critique des amateurs. « Même l’exposé journalistique entre dans le cadre de la critique littéraire », soutient Dr Mamadou Bani Diallo. Mais il y a des différences. « Ceux qui font de la critique universitaire disposent d’un certain bagage conceptuel, acquis à l’université ou ailleurs, leur permettant de faire une critique élaborée et précise », affirme-t-il. La critique littéraire, bien qu’elle ne soit pas la seule, semble être la mieux outillée, du fait des progrès des sciences humaines. « Toutes les grandes découvertes dans ce domaine ont été exploitées par les critiques pour analyser le livre et faire ressortir toute la dimension humaine du texte ».

Il n’y a pas d’engouement sensible pour ce domaine au Mali et certains de ceux qui s’y engagent se limitent à « des approches superficielles », au détriment de la profondeur et de l’analyse réelle. L’appel est donc lancé pour que ce champ soit mieux investi.

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Collectionneurs d’art : La passion de la culture

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Chaque domaine à ses professionnels et ses passionnés. L’art a les siens : les collectionneurs. Repérer des œuvres et les réunir est un travail de l’esprit et des sens. Dans les ateliers ou galeries des collectionneurs, on trouve des tableaux, sculptures et autres créations de l’imagination qui plaisent à la vue et interpellent sur le monde.

« Moi je collectionne des tableaux de deux genres, figuratif et surréaliste », annonce Me Mamadou Kanda Keita, collectionneur d’art à Bamako. Au pied  de l’escalier qui mène à son bureau, à Hamadallaye ACI, la sculpture d’un homme, légèrement incliné, main sous le menton, « troublé », interpelle les visiteurs.

Dans son étude une large collection des toiles vous accueille. Certaines accrochées, d’autres posées dans un coin ou un autre. Ce dada, Me Kanda l’a depuis une vingtaine d’années, pour son plus grand bonheur. « J’ai fait ce choix pour la beauté des tableaux et l’imaginaire qu’ils dégagent », explique-t-il. Venus d’Europe, d’Asie, d’Afrique et du Mali, ces objets, acquis chèrement, sont tous pleins d’enseignement. Chacun de ces trésors est issu d’un  courant artistique donné. « Les figuratifs, ce sont des images où l’on peut discerner des gens, des sites. Quant aux surréalistes, ce sont des tableaux où l’imagination fait voir ce qui est derrière, ce qu’ils représentent et signifient », détaille-t-il. Assouvir sa passion pour l’art, posséder de beaux objets, développer ses connaissances dans ce domaine apparait au-delà tout comme le motif principal d’un collectionneur. « Je n’ai jamais vendu d’œuvres, c’est un plaisir pour moi d’avoir ces toiles, peut être que mes enfants en vendront », affirme le sexagénaire. « Ces trois facettes de la dame que vous voyez, c’est un Coréen qui les a faites à Sidney. Chacune d’elles exprime des choses, selon qu’elle soit de dos, de face ou de côté. En les regardant, elles peuvent même être érotiques pour certains. Mais moi, c’est la mélancolie qui s’en dégage que je vois. Un tableau va au-delà de sa beauté », affirme Me Kéita. «Ça, c’est une toile naïve figurative qui vient de Hong Kong. Beaucoup de gens, quand ils viennent la voir, l’adorent », ajoute-t-il, comblé par ces trouvailles.

Pour Abdoulaye Konaté, l’un des plus grands peintres du Mali, l’art est relatif et est une passion aussi bien pour les artistes que pour les collectionneurs. « Ce sont des gens qui ont une certaine condition sociale qui collectionnent, qui achètent pour leur patrimoine. Certains revendent des œuvres pour en racheter d’autres », explique celui dont le prestige a depuis longtemps franchi les frontières du Mali.

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« Les mystères de Tombouctou » : L’histoire fascinante de la cité

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Publié aux Éditions La Sahélienne en novembre 2017, l’ouvrage « Les mystères de Tombouctou, la ville mystérieuse » sera officiellement présenté le 26 juin prochain à l’Institut français du Mali. Son auteur, Ali Ould Sidi, nous dévoile ici le contenu du livre, où il analyse la perception que les explorateurs avaient des mystères de la cité et vante sa spécificité de ville multiculturelle et exemple vivant de la diversité des expressions.

C’est en réponse à une promesse faite à la jeunesse malienne et aux voyageurs qui se posent la question de savoir ce que sont les mystères de Tombouctou qu’Ali Ould Sidi a écrit ce livre. Qui de mieux que ce natif de la ville des 333 saints, historien et chef de la mission culturelle de la ville durant 20 ans, pour répondre ? « Nous avons essayé d’apporter des éclaircissements sur l’aspect mythique et mystique de Tombouctou, aussi ville du savoir et cité universelle », dit Ali Ould Sidi. « Il fallait s’intéresser aux éléments qui ont prévalu à sa célébrité, notamment l’université, mais surtout au patrimoine tangible qui a abrité cette université, à savoir les mosquées de Sankoré, Djingareiber et Sidi Yahia, ainsi que les savants qui ont fait des miracles », ajoute t-il.

L’écrivain tente aussi d’évaluer dans cet ouvrage la contribution de Tombouctou au commerce international ainsi que son rôle millénaire de cité savante, pourvoyeuse de manuscrits considérés comme de véritables armes de pacification massive. « Jusqu’aux premières années de sécheresse, Tombouctou était un important centre d’échanges, car la ville n’était pas seulement une métropole religieuse, elle était aussi au centre d’un trafic économique important. Le commerce  et l’artisanat étaient florissants », écrit-il.

Le livre, tiré à 500 exemplaires, est disponible à la Bibliothèque Nationale, à la librairie Ba et au Musée National au prix de 7 500 francs CFA. C’est la deuxième publication de l’auteur, après « Le patrimoine culturel de Tombouctou : enjeux et perspectives », en 2008. Trois autres ouvrages seront prochainement disponibles, dont « Les explorateurs oubliés de Tombouctou », à en croire Ali Ould Sidi.

Né en 1954 à Tombouctou, Ali Ould Sidi est détenteur d’une maitrise en Histoire - géographie de l’École Normale Supérieure de Bamako et d’un Master of Arts en Géographie culturelle de Western Illinois University, aux Etats-Unis. Entre 2009 et 2013, il fut membre du comité du patrimoine mondial de l’UNESCO, avant de devenir Président de la Délégation Spéciale de la commune urbaine de Tombouctou en 2014. Il est actuellement membre du Conseil Économique, Social et Culturel du Mali.

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Tresses traditionnelles : Pas seulement esthétiques

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En nattes ou en chignons, attachées à l’aide de fils ou avec d’autres accessoires, il existe différents types de tresses traditionnelles maliennes. Destinées à « arranger les cheveux à des fins esthétiques, de protection ou de marque identitaire », ces coiffures ont toutes leur signification et leur histoire, souvent peu connues.

Portée par les jeunes filles khassonké, la célèbre « Diakité méré » est l’une des coiffures les plus connues au Mali. « Généralement constituée de quatre tresses nattées avec des fibres de sisal teintes en noir et alignées du front à la nuque, avec sur les tempes d’autres plus fines, elle est décorée chez la jeune mariée », explique Kléssigué Sanogo, expert en culture et consultant en action culturelle et patrimoine.

Marque identitaire et surtout manière d’arranger les cheveux, pour en « faire une parure ingénieuse », il existe différents types de ces coiffures, comme les tresses Tizi ou Tizi Mizi chez les femmes songhoy ou encore les tresses des femmes peules, en crête, médianes ou fines, et bien ornées.

A ces tresses « identitaires », s’ajoutent celles liées à des « mythes fondateurs » ou celles destinées à transmettre des messages dans des circonstances précises. Ainsi le « Denbakun », porté par la mère de la mariée et ses parentes et amies, est destinée à identifier celle-ci.

Parmi les plus chargées de mythes, le « filiyakun », porté par la veuve, et le « jobatokun » de la jeune maman. Une coiffure volontairement relâchée, de moins en moins portée. Pourtant, « elle permet d’être tranquille durant les 40 premiers jours de l’enfant, en ne portant pas de coiffures serrées, et de donner tranquillement le sein à son enfant », confie Assétou Sylla, maman de deux enfants qui apprécie cette tradition.

Dans plusieurs communautés maliennes, cette coiffure est faite pour « éloigner les regards ». « La parturiente devait se tenir loin du mari pendant trois ou quatre mois, selon que l’enfant soit de sexe masculin ou féminin.(…) Comme mère de nouveau-né, la femme secrète une substance appelée prolactine, principale hormone de la production de lait pour nourrir l’enfant de manière sûre, au moins pendant les premiers mois », explique M. Sanogo.

Même si elle n’en sait pas tout, Mariam Sidibé estime que « ces coiffures font partie de notre culture et doivent être sauvegardées ». Un défi à relever, car elles pourraient disparaître. « À moins de les documenter, (…) pour les transmettre aux générations futures. Les créateurs de tresses et de coiffures modernes pourraient aussi s’en inspirer », conclut M. Sanogo.

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Mamary Diallo : Né pour être artiste

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Mamary Diallo, est un jeune malien, artiste plasticien, peintre et membre de plusieurs associations artistiques. Il est titulaire d’un Master en Arts plastiques du Conservatoire Balla Fasseké Kouyaté depuis 2010. En plus d’être artiste, Mamary Diallo enseigne au lycée de Bougouni et fait la navette entre son atelier, situé à Quinzambougou, à Bamako, et cette ville.

Lorsqu’il était étudiant au Conservatoire Balla Fasseké Kouyaté, cet artiste organisait chaque année des évènements. À partir de 2008, il a bénéficié d’un financement de l'Union Européenne pour la réalisation d’une exposition sur la mosquée Djingareyber de Tombouctou. Cette mosquée du style architectural soudano-sahélien a été une grande source de motivation pour le jeune peintre et c’est là que sa carrière a pris son envol. « Chaque artiste est obligé de choisir son style et sa technique de travail, c’est ce qui fait sa fierté », explique Mamary Diallo. « Moi, j’ai essayé de trouver la solution pour réutiliser cette pratique du style soudano-sahélien dans la peinture, avec des matériaux comme la paille associée au banco, l’argile, la feuille blanche et la gomme arabique ».

Dès l’enfance, Mamary Diallo, alors en classe de 3ème année, était sollicité par les enseignants de la 6ème année pour faire des croquis, comme l’appareil circulatoire. « Moi, je suis né pour être un artiste. C’est un don naturel, depuis tout petit je dessine. Je reproduisais les petits dessins des livres et je parvenais à faire mon propre portrait », nous a appris le plasticien. À l’adolescence, les parents de Mamary lui ont conseillé d’arrêter, et ont même cherché à l’empêcher de dessiner, pour qu’il se consacre à ses études. Mais, grâce à son talent, il a par la suite pris part à plusieurs activités artistiques, comme la Biennale co-organisée par le Brésil et l’Argentine, en 2008, où il était le seul artiste de l’Afrique de l’Ouest, ainsi qu’à la 14ème édition de l’exposition « La Documata » en Grèce, en 2017, avec autres artistes représentant tout le continent.

Pour cet homme de culture, dans la vie chacun suit son destin. « Depuis que j’ai su en moi ce désir qui me pousse à m’exprimer, je ne me suis jamais découragé. Les gens qui réussissent dans la vie ne sont pas les plus riches ou intelligents, ce sont ceux qui n’abandonnent jamais ». Ses tableaux sont aujourd’hui achetés ou commandés par les ministères, les services, les ambassades et des particuliers.

Mamary Diallo vient de recevoir une médaille de bronze, Art, Sciences, Lettres remise par la Société Académique d’Éducation et d’Encouragement, le 2 juin 2018.

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Leila Gobi, la Perle de Ménaka

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Les voix de la musique malienne sont diverses et particulières. Parmi elles, celle de Leila Gobi, artiste native de Ménaka qui, après avoir conquis le public local, charme  désormais les  publics au-delà du Mali. Elle rentre d’une tournée internationale et a accepté de parler de son parcours et ses ambitions.

3 albums, chacun d’une dizaine des titres. Des tournées en Afrique, Europe, et  aux États-Unis. Leila Gobi a fait son chemin dans la musique.  Après l’obtention de son Diplôme d’Etude Fondamentale (DEF)  en 2000, elle  rentre à l’Institut Nationale des Arts (INA). Quatre ans après, elle termine ses études en musique.

Flash back. En 1997, elle participe à la semaine scolaire régionale de Gao. Ce fut le déclic.  « Je suis devenue première de la région dans la rubrique soliste. J’ai chanté ‘’Il faut éduquer les enfants’’ », se rappelle encore l’artiste trentenaire. A son retour à Ménaka, elle est repérée par une organisation internationale pour prêter son talent à une campagne de sensibilisation sur la malnutrition. Son destin est alors déjà tracé.

Transmettre des valeurs. C’est en 2010, qu’elle rentre véritablement dans le monde avec son premier album, ‘’ Minika’’, le nom de sa ville. En 12 morceaux, Leila Gobi y  évoquait la cohésion sociale, la noblesse des gens de Ménaka, l’éducation des enfants et prodigue aussi des  conseils  entre autres. Avec ‘’Aiyitma’’ ‘’Mes frères’’, un de ses  morceaux culte, qui appelle à l’entente et l’amour entre tous les  frères,  c’est une  voix berceuse qui a conquis la population de Ménaka. Peu à peu, son écho se propage au-delà. « Nos ancêtres nous ont laissé des valeurs et ce sont ces valeurs que je cite dans ce morceau pour ne pas que les gens les oublient », souligne celle dont le père s’oppose à son métier. En 2012, alors que le pays tombe dans la crise elle sort son deuxième album sur la paix. L’unité et la fraternité étaient mises en avant.  En 2017, un troisième vient marquer sa maturité musicale. Il s’intitule ‘’Adounia’’, ‘’La vie’’, où elle parle d’elle-même  et invite chacun à s’interroger sur soi. 

Avec son groupe ‘’Leila Gobi’’, elle  a entrepris une tournée en Europe d’une dizaine de jours en Europe au mois de juin  dernier. « On avait fait deux concerts très importants  dans chacune de ces deux villes (Lyon, France et Genève, Suisse,ndlr). Ils nous avaient bien accueilli et on a passé par beaucoup des villes », dit-elle, satisfaite. Elle vient d’être invitée à Ménaka pour l’inauguration de la maison des jeunes.

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Élection présidentielle : Quand les artistes s’en mêlent

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La politique est devenue désormais l’affaire de tous. Un artiste, en tant que citoyen lambda, doit se préoccuper des problèmes de son pays ainsi que de son devenir. Certains utilisent même leur art, l’humour, la comédie, le théâtre, la sculpture ou la musique, pour promouvoir un candidat.

Comme tout citoyen, un artiste, au-delà de sa profession, peut se présenter aux élections et voter, car la vie de la cité est une combinaison harmonieuse de toutes ses composantes, sans discrimination de sexe, de profession ou de religion. « Si l’artiste se met en marge de sa société et si jamais il est gouverné par n’importe qui, le politique peut prendre la décision d’interdire tel ou tel art, comme nous le voyons dans certains pays », souligne le Dr Bréhima Ely Dicko, chef du département Socio-anthropologie à l’Université des lettres et des sciences humaines de Bamako.

De nos jours, les artistes maliens sont de plus en plus intéressés par la politique. Certains apportent même leur soutien à un candidat bien déterminé, comme Salif Keïta, Sidiki Diabaté, Iba One, Gaspi ou encore Tal B. « Nous sommes dans un gouffre. Est ce que Soumaïla ne peut pas nous faire sortir de là ? », dit Salif Keïta, qui lance un appel à tous ses fans pour un changement de gouvernance.

Parmi les jeunes de la génération montante, Gaspi précise « il y a un temps pour tout, actuellement, c’est l’heure des choses sérieuses » et Iba One et Sidiki ont décidé de joindre leurs forces au pouvoir en place, en laissant le choix à leurs fans de voter pour qui ils veulent. "Notre pays n'est pas un gâteau à partager, il nous faut mettre de coté nos intérêts égoïstes au profit de tous", s'insurge le professeur Issouf Diallo.

Certains humoristes, dont Petit Guimba et Claba, ont pris parti, tandis que d’autres, comme Souleymane Keïta dit Kanté, se veulent neutres. Certains jeunes bamakois voient ces artistes comme des mobilisateurs, car un artiste a toujours un public derrière lui, souvent prêt à suivre ses orientations politiques, sociales ou culturelles. « Un candidat ne peut pas convaincre les probables électeurs s’il ne les voit pas en face. La présence d’un artiste lui permet de drainer les foules », affirme Dr Brehima Ely Dicko. Mais ces prises de positions peuvent avoir des retombées néfastes sur les carrières. « Quand un artiste prend position et que son candidat ne passe pas, il est possible qu’on ne l’invite plus à des cérémonies officielles », conclut le professeur.

Mobilisateurs. De nombreux artistes aident les partis à remplir les espaces publics à travers le Mali. "J'ai assisté au lancement de la campagne d'un candidat à l'élection présidentielle, pas parce que c'est mon candidat préféré, c'est la présence de mon artiste chouchou qui m'a décidée" témoigne Mariam Diallo. Certains artistes entre autres, Master Soumy, Fouken J, Mylmo ont quant à eux, fait le choix du silence. Pour ces jeunes, les Maliens doivent mettre l’intérêt de la nation devant les intérêts personnels, estimant qu'aucun candidat parmi les 24 n'a réellement besoin du soutien des artistes pour être élu. "Nous devons mettre le Mali devant tout, l'absence d'une preuve, n'est pas l'absence de la vérité" déclare, Mohamed Soumano dit Mylmo.

Beaucoup d’artistes qui avaient soutenu des candidats sont décédés depuis, comme Moutchatcha (Alpha Oumar Konaré), Mangala Camara (Amadou Toumani Touré) et Bako Dagnon et Fantani Touré (Ibrahim Boubacar Kéita). Avis aux superstitieux... 

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Cinéma : le projet « Kino Bamako » lancé

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La salle de projection du Magic Cinéma,  ex-Babemba, a servi de cadre le  25 juillet pour le  lancement officiel du projet « Kino Bamako ».  Organisée par l’Association Kile, en partenariat avec l’Institut National des Arts (INA), Kino Ouagadougou et Teranga, cette première édition prévue  du 29 octobre au 9 novembre à Bamako et Ségou  est une opportunité unique pour les passionnés du 7eme art de  révéler leur talent à travers la réalisation des courts métrages en un temps record.

« Faire bien avec rien, faire mieux avec peu, mais le faire maintenant ». Telle est la devise de ‘’Kino’’. Le concept ‘’Kino’’  signifie ‘’cinéma’’ en Allemand,  et résume par sa devise l’esprit  qui anime  ce mouvement  cinématographique international. Le point de départ fut Montréal en 1999, lorsque des jeunes passionnés de cinéma, lancent  le défi de réaliser un film par mois avant la fin du monde annoncée pour l’an 2000.

Mais le ‘’bug’’ n’ayant pas lieu, l’écho de leur démarche  a séduit de nombreux  cinéastes.  12 ans après la création, le système compte 60 cellules Kino dans 14 pays et sur 4 continents.  Réseau qui s’est depuis étendu et dont le vent atteint le Mali. « Quand j’ai participé au Kino Ouaga en 2015 et 2016,  je me suis dit : « pourquoi ne pas faire la même chose au Mali, sensibiliser et aider les enfants », se rappelle Fatoumata Thioye Coulibaly, cheville ouvrière du projet.  Elle invite les jeunes à s’intéresser et à postuler car dit-elle « Kino c’est pour vous ! ».

Pour ce faire, cette diplômée du conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasseké Kouyaté, et d’autres passionnés du secteur ont  présenté et lancé le mercredi soir, le projet ‘’ Kino Bamako’’. Par cette initiative, les jeunes amateurs et passionnés d’art  et de culture pourront s’inscrire  sur le site www.kinobamako.org  et profiter de formations intensives  sur le métier du cinéma. Elles seront animées du 18 au 27 octobre à Bamako par des professionnels du domaine. A l’issue de ces exercices,  au moins 35 jeunes  seront outillés. L’objectif ensuite est « de penser et produire » soit en 24, 48 ou  72 heures, des courts métrages à projeter dans divers espaces publics. Ils auront aussi  l’occasion de participer au Kino Kabaret prévu du 29 octobre au 9 novembre à Bamako et à Ségou. Des invités issus de 50 pays seront ainsi présents pour échanger et orienter les différents amateurs.

Une offre adaptée

Alors que la réalisation des films demande des ressources aussi bien matérielles que financières, le système Kino apparait comme la solution. « A travers ce concept, on voit bien qu’on n’a pas besoin de tant des moyens, de ressources et du temps pour produire un film », souligne Moussa Diabaté, directeur de l’Union Nationale des Cinéastes du Mali, qui ajoute que « le développement n’est pas derrière le fleuve mais qu’il est en chacun de nous ». Selon lui, l’intérêt pour le Mali dans ce domaine est lié aussi à l’émergence d’une économie locale  et à la transformation des idées en faits.

A tous ceux  qui ont un penchant en attente  pour l’art et la culture, le projet Kino Bamako vous ouvre la brèche d’exprimer votre talent endormi.

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Vacances scolaires : À voir à la télé

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« Éteins la télé, demain tu as cours ». « Mais maman, c’est presque fini ». Ce genre de conversation, beaucoup d’enfants la connaissent. Ils peuvent désormais se détendre. Trois mois durant, ils pourront tranquillement buller des heures devant la télévision. Avec plus d’une dizaine de chaines proposant du contenu jeunesse, les enfants n’auront que l’embarras du choix.

Des programmes sortent néanmoins du lot. Parmi eux, les aventures des Ninjago figurent en bonne place. Très appréciées des plus jeunes, les péripéties des cinq élèves du Sensei Wu et leur combat contre les innombrables ennemis du monde Ninjago ne manqueront pas de rythmer leurs journées. D’un clic, ils pourront zapper vers Poneyville, où les attendent la licorne Twilight et ses amies pour des parties de jeu empreintes de magie. Les aventures galactiques du petit Sam Sam, super-héros très imaginatif seront aussi au menu. En quête d’autonomie, il explore la galaxie à bord de son Samsoucoupe, tentant de déjouer les plans machiavéliques de ses ennemis, dont le Marchel 1er.  Puis les enfants plongeront dans l’histoire. Celle des Vikings, pas de Ragnar Lotbrok, mais plutôt de Vic, ce petit viking peureux mais créatif, dont les tics sont devenus célèbres

Les classiques font de la résistance

Plusieurs générations les connaissent, ils ont pris un coup de vieux mais ils sont toujours là. Le tir de l’aigle de Benjamin, la finesse d’Éric et la puissance de Cesare vous attendent dans l’École des champions. Toujours football, de Gênes à Tokyo, le fabuleux Olive et Tom : le retour, s’invite aussi. Les matchs d’anthologie d’Olivier Atton et de sa bande seront à vivre ou revivre sur la chaine Mangas. Ce n’est pas un classique, mais le dessin animé le plus en vogue chez les adolescents. Après une absence de plus d’une année, l’attaque des Titans a fait son grand retour fin juillet. Mangas diffuse un épisode tous les mercredis et cela tombe bien, il n’y a pas cours jeudi.

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Askia Modibo, Le retour

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Askia Modibo, de son vrai nom Modibo Koné, est un musicien  issu d’une famille d’artistes. Son oncle Tidiani Koné fut l’un des membres fondateurs du Rail Band de Bamako et sa tante Sita Koné, l’une des plus grandes cantatrices maliennes. Le natif Ké-Macina, dans la région de Ségou, orphelin de mère dès le bas âge, après la CAN 2002 était parti s’installer en France jusqu’en 2015. Il veut aujourd’hui reconquérir ses fans. 

Connu grâce aux titres Dankelefoli, Circulation de Bamako, Dévaluation et un hymne à la gloire des Aigles du Mali, Askia Modibo a travaillé avec de grandes maisons de disques comme World Circuit et Syllart productions. L’un de ses meilleurs souvenirs, un rêve d’enfant, fut sa rencontre avec Alpha Blondy en 1990 en Côte d'Ivoire. Pays où il se révélera avec la chanson Allah Ha kibar et l’orchestre Troubadours, qui comptait dans ses rangs Sékouba Bambino, Mori Djely Kanté et Manfila Kanté, excusez du peu!

Après la CAN 2002, l’artiste s’est marié et installé en France. En 2015 il retourne au bercail. « Une fois en France, j’ai suivi des formations d’agent sanitaire, d’agent d’entretien des espaces verts, de moniteur d’agriculture. J’ai tous ces diplômes », déclare l’artiste. Confiant en lui, il affirme que sa prochaine prestation devant le public bamakois sera une surprise. « Je suis un battant optimiste. Je reprends le cours de ma carrière. Je sais comment montrer de nouveau à mes fans et à tous ceux qui m’écoutent que je reste un pilier de la musique malienne mandingue ».

Modibo Koné compte étonner et reprendre sa place son tout nouvel album, « Héritage », puisant dans les cultures mandingues en général. « Avec ce nouvel opus de neuf titres, les gens découvriront une autre facette de moi, qui n’est pas trop éloignée du Askia Modibo qu’ils ont connu », dit-il

Après ce lancement, il espère présenter dans les jours à venir sa production à Walden, aux USA. Comme tout bon artiste, il compte aussi venir en aide aux enfants abandonnés, car « dans la vie nulle n’est exclu, l’entraide doit être notre mot de passe ».

Askia Modibo Koné demande à tous mes fans de s’apprêter : la locomotive arrive avec des titres comme Halte à la guerre. « Nous ne voulons plus entendre de cris. Mama Africa doit se réveiller. Nous devons nous donner la main et dire que nous sommes d’un seul continent. Nous devons conjuguer nos efforts afin que l’Afrique soit au rendez-vous des concerts des Nations », conclut-il.

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Khaira Arby : La voix du « bonheur » s’est tue

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Comme son nom « Khaira » (bonheur), elle savait transmettre du bonheur à travers ses chansons. Révélée au grand public lors des biennales artistiques et culturelles du Mali, Khaira Arby  s’est définitivement tue ce 19 août 2018, à l’aube des ses 60 ans.

Elle laisse le souvenir d’une artiste talentueuse et profondément respectueuse. Avec sa voix mélodieuse, elle a  porté haut les couleurs du Mali à travers le monde.

« Je suis parmi les personnes qu’elle a beaucoup respecté. Elle était encadrée par l’un de mes meilleurs amis qui s’appelait Harouna Barry. Elle appelait ce dernier « mon père », elle faisait de même avec moi », se souvient Kardjigué Laïco Traoré, ancien directeur du ballet national et chef de DER Danse du Conservatoire Multimédia Balla Fasséké Kouyaté.

Comme de nombreux Maliens, il a appris le décès de Khaira Arby, à travers les ondes de la télévision nationale. Un choc pour lui qui a travaillé avec l’artiste, même s’il était au courant de sa maladie. Depuis sa chanson contre « l’Apartheid » en 1988, qui lui a valu le titre de meilleure soliste, lors de la biennale de cette année, elle n’a jamais quitté la scène. Au delà de la « grande artiste » que nous perdons, Traoré retient de Khaira Arby une personne caractérisée par « le respect de l’autre ». Toujours disponible pour la cause collective. « Chaque fois que l’on devrait faire des productions collectives, comme chanter pour la paix par exemple, elle était prête et venait d’elle-même », confie-t-il ajoutant qu’elle aimait le Mali et « son Tombouctou natal » où elle était vraiment la fille du pays.

Après son succès en 1988, lors de la biennale, elle entame une carrière solo en 1996 et sort un premier album. Accompagnée depuis, par Mamoudou Keita qui est devenu son manager et son conseiller artistique. « Je l’ai connue lors des biennales. Quand elle a voulu faire carrière solo en 1996, j’ai participé à son premier album, j’ai été son manager et son conseiller artistique » raconte-t-il.

C’est vers 20 heures ce 19 août qu’il a appris son décès, alors qu’il l’avait quitté à midi à l’hôpital. Plus qu’une artiste qu’il a accompagné, « c’est une sœur » qu’il perd. «  C’est une sœur  qui m’a quitté, ce n’est pas seulement des rapports professionnels, ce sont des rapports fraternels et d’amitié » qu’il entretenait avec Khaira Arby. « Elle avait  un sens élevé du social. Une dame qui avait un franc parlé et savait partager », note-t-il. Le Mali perd une grande défenseure de sa culture. Car elle s’était mise au service de la culture nationale et du peuple malien. Plusieurs fois grand-mère, cette icône de la musique malienne «  laisse un riche héritage discographique », selon son manager. Même si elle laisse un « grand vide, celui  d’une mère et d’une cheffe d’orchestre », elle  a su transmettre le savoir qu’elle avait, aux jeunes artistes qui ont été à son école, conclut Kéita.

 

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