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Channel: Culture – Journal du Mali
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Les Lil rappeurs : Un tremplin vers le succès?

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Le phénomène est en vogue dans le milieu hip hop. Parti des États-Unis, il s’est vite propagé dans le monde entier et a pris place dans le rap africain. Au Mali, l’univers du hip hop compte beaucoup de « Lil rappeurs », ces jeunes artistes en quête de notoriété qui se mettent sur les traces des grands ténors de la scène. Simple effet de mode ou véritable tremplin vers le succès ?

Sur le plan international, c'est après l'arrivée de Lil Wayne, de Cash Money, en 1999, avec son album « The block is hot », que la popularité du surnom « Lil » (de Little, petit) a explosé. Avant lui, on comptait une vingtaine de « Lil » et on en dénombre plus de 500 qui ont émergé après ses premiers succès.

En 2018, la plateforme de streaming Spotify a mené une enquête pour savoir le nombre de rappeurs dont le nom débutait avec un « Lil ». Selon ses résultats, on comptait plus de 8 000 rappeurs avec « Lil » dans leur nom, une augmentation de 725% depuis 2016.

Contrairement aux États-Unis, où les « Lil » et les « Young » ne s’inspirent pas forcément du succès d’un ainé pour se tailler une place dans le « rap game », les jeunes rappeurs maliens concernés ont tous un point en commun : non seulement ils se positionnent clairement comme des filleuls de leurs mentors mais ils essaient aussi d’imiter à la perfection leur style.

« Lil Iba Titiden », « Lil Gaspi », « Lil Sidiki Diabaté » « Lil Memo » ou encore « Lil Tal B », ils sont carrément des copies conformes en miniature des stars dont ils empruntent les noms de scène.

Carrières propulsées ?

À en croire plusieurs promoteurs culturels, le phénomène, même s’il a certains côtés avantageux, n’est pourtant pas sans inconvénients.

« Beaucoup le font pour avoir plus de visibilité. Il n’est souvent pas facile de sortir de l’anonymat et de s’imposer, même avec du talent. Quand ils se mettent dans le sillage d’un grand, ce dernier fait leur promotion sur chaque scène », indique Oumar Coulibaly dit Oumar Coul, promoteur du site Diez Star.

« Mais quand un jeune se prénomme « Lil Iba », par exemple, il est clair qu’il aura la cote chez les fans d’Iba One, mais que jamais les fans de Gaspi ne le suivront, parce que Iba One est en concurrence avec Gaspi. C’est cela l’inconvénient », souligne-t-il.

« Quand l’artiste vient avec son propre nom, il a toutes les chances d’avoir une fan base plus élargie », ajoute-t-il.

Les mentors constitueraient-ils donc des limitations à la pleine éclosion du talent des jeunes artistes à l’aube de leur carrière ?

« Dans certains cas oui », répond Oumar Coulibaly. « Ils les bloquent d’une manière ou d’une autre, parce qu’ils veulent qu’ils soient toujours sous leur aile. Les jeunes, au final, ne se sentiront pas plus stars qu’eux », explique-t-il.

Selon lui, ces jeunes pourraient dépasser leurs mentors, avec les innovations et les nouvelles tendances, qu’ils maitrisent mieux, mais il ne faut surtout pas qu’ils tombent dans les clashs en voulant  se mêler des différends qui existent entre leurs ainés.

Pou Ismaël Ballody, promoteur culturel, c’est une manière pour les rappeurs débutants de profiter de l’audience d’un artiste confirmé, qui devient naturellement leur premier soutien. Mais sur la durée c’est un couteau à double tranchant, dit-il, car le jeune artiste peut chuter quand la notoriété de son mentor diminue.

« Mais en fait, pour ne pas sombrer, le seul secret c’est le travail. Vous pouvez commencer à l’ombre d’un grand artiste et avoir du succès, mais si  vous ne continuez  pas le travail, à la longue ce sera inévitablement le déclin », conclut le patron de Prestige Consulting.

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Festival sur le Niger: Début de festivités ce mardi

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Dans le cadre du festival sur le Niger du 04 au 09 Février 2020, la capitale des Balanzans à Ségou au Mali, la ‘‘Foire Artisanale  et Agricole ’’ a ouvert ses portes. 

Par son originalité, le Festival sur le Niger est prématurément devenu événement culturel sans précédent au Mali. Le festival est parrainé par l'artiste émérite Cheick Tidiane Seck, il est connu de par sa capacité à rassembler des personnes d'horizons divers.

Depuis sa première édition en 2005, le festival sur le Niger ne cesse d'accroître. Cette année, une trentaine de pays d’Afrique et d’ailleurs  répondront présents. 200 000 festivaliers sont donc attendus à Ségou pour la circonstance. Entre autres artistes invités, l'Ivoirien Serge Benaud (RCI), Iba One, Young Pô, Dr. Keb, Gaspi, Calibre 27, Zikino du Mali et Malika la slameuse viendra du Burkina-Faso.

Au menu des festivités, le théâtre, les expositions d’art, la peinture, la photographie, la vidéo, la  sculpture, le forum de discussion et des conférences.

La diplomatie est aussi invitée. D'ailleurs des ambassadeurs auprès du Mali envisagent de dire à cette occasion un message fort sur la paix et le vivre ensemble en faveur du pays hôte et ami. Ces derniers prévoient aussi de rendre un vibrant hommage aux militaires et civiles tombés au Mali depuis le début de la crise.  

L'ambiance du Festival  se déroulera au  Quai des Arts de Ségou. A noter que Ségou est la quatrième région du Mali. Avec une population estimée à plus de deux millions d’habitants répartie sur une superficie de 64 947 km2, la région qui a des sites classés, attire plus de 15000 touristes chaque année avec un pic observé lors du festival sur le fleuve Niger qui concentre plus d'animations. 

Capitaliser et  pérenniser les acquis du Festival sur le Niger  contribueront davantage à  l’expansion de la culture, la sauvegarde du patrimoine,  la promotion de l’économie locale de la région, la structuration du secteur de la culture, la production culturelle et la décentralisation de la vie culturelle.

C’est dans ce cadre là que s’inscrit la foire artisanale et Agricole.  Cette dernière a pour objectif de promouvoir « la réconciliation, la paix et la cohésion sociale ». 

 

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Mali : La Rentrée littéraire 2020 annonce ses couleurs

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C’est face à la presse ce lundi (10/02/20) que le comité d’organisation de la Rentrée littéraire du Mali a annoncé la 12ème édition de cet événement culturel qui se tiendra du 18 au 13 février à Bamako, Sikasso, Djenné et Tombouctou.

Une nouvelle occasion de retrouvailles entre lecteurs, écrivains, éditeurs et autres Hommes  de culture autour du thème « Petites Histoires et Grands Récits ». Au menu de cette édition des clubs de lecture, des hommages comme celui à Bocar Cissé, la soirée de remise des prix littéraires 2020, des ateliers notamment l’atelier de la culture ou celui qui va regrouper les acteurs de la littérature des huit pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), notamment avec un plaidoyer qui va sans doute s’articuler sur des points comme faciliter la libre circulation du livre et des professionnels du secteur pour des événements ou activités de la sous-région, des idées de cadre réglementaire entre autres. La Rentrée littéraire va aussi pendant deux jours échanger à travers un atelier sur la politique nationale du livre, pierre angulaire pour encadrer davantage le secteur en pleine structuration.

Face aux médias le programme de la 12ème édition de la rentrée a déroulé son tapis. Des librairies vont être érigées dans des communes, des ateliers, en passant par la journée de lecture ou le lancement de la bibliothèque de la rentrée littéraire, tout est mis en œuvres pour intéresser et inciter à lire pendant ce rendez-vous du livre au Mali. C’est d’ailleurs pourquoi « nous souhaitons créer des coins de lecture dans nos quartiers » explique Sékou Fofana du Comité d’organisation. A travers cette idée qui va permettre et faciliter l’accès au livre, les initiateurs espèrent l’implication des professionnelles pour une matérialisation pérenne.

La Rentrée littéraire c’est aussi et d’abord une équipe de volontaires du Mali et à travers le monde de la littérature. Il s’agit notamment des auteurs (plus d’une cinquantaine attendue en 2020), des éditeurs dont le nombre ne cesse de grossir au fil des éditions.

Pour cette année, la rentrée s’invite aussi dans d’autres villes en dehors de la capitale à savoir Sikasso, Djenné et Tombouctou. Ibrahima Aya précise que « l’extension de l’événement dans d’autres villes du Mali » permet « d’ancrer » la Rentrée littéraire dans d’autres régions du pays, voire dans la sous région. Tout en insistant sur l’accompagnement des médias pour plus de visibilité de la littérature et de ses écrivains au Mali, le président de l’Union des écrivains du Mali,  Ousmane Konaté renchérit en disant que la « Rentrée littéraire permet de mettre en valeur les auteurs ». c’est donc une plateforme de visibilité pour ceux qui ont choisi la plume pour nous instruire, nous divertir, nous plonger dans un questionnement ou nous évader.

A côté de la version papier du livre, des plateformes web s’invitent en bibliothèque de proximité avec des œuvres audio, plus animées ou juste adaptées à la nouvelle vision du monde plus écologique. C’est « d’ailleurs l’intérêt de diversifier les supports » introduit Patrick Géraud de l’Institut Français du Mali, avant d’expliquer que « l’événement nouveau dans cette édition, c’est la numérisation des ressources maliennes » (spectacles, œuvres littéraires…).

Idelette BISSUU

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« Le voile secret »: Avant première ce vendredi à Bamako

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« Le voile secret » sera projeté en avant première ce 21 février à Bamako. Le premier long métrage du jeune réalisateur Fousséini Maïga, se veut un miroir de notre société et de ses tares. Mais au delà, le film s'inscrit dans un grand projet de relance de notre cinéma et veut participer à la construction du « citoyen nouveau », souvent envahi par d’autres valeurs et d’autres références. Le voile secret et les productions qui vont suivre veulent constituer l’alternative  aux productions étrangères qui ne correspondent pas toujours à nos besoins.

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Oxmo Puccino : « Je suis plus proche des musiciens que des artistes vocaux »

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En pleine tournée dans toute la France pour son nouvel album, le rappeur franco-malien Oxmo Puccino a pris le temps, entre deux dates, de répondre à nos questions.

Vous avez dévoilé votre nouvel album « La nuit du réveil » en septembre 2019. Vous y évoquez notamment votre jeunesse et votre parcours. Pourquoi ce choix émotionnel, plus de 20 ans après le début de votre carrière ?

J’évoque les souvenirs dans mon dernier album parce qu’il faut toujours se souvenir d’où on vient, pour avoir une meilleure idée de sa trajectoire, et, en même temps, c’était pour faire une référence socio-historique, pour mélanger les deux mots, parce que il y a des choses dont on ne parle pas assez mais qui permettent d’en savoir plus, sur les raisons pour lesquelles nous sommes en France, par exemple. À 45 ans, et après 20 ans de carrière, forcément il y a des mises au point à faire pour ouvrir un nouveau chapitre. Cela tombe bien, parce que je viens fêter les 20 ans de mon premier album « Opéra Puccino », donc, évidemment, cela sonne comme un bilan.

La sortie de cet album présume-t-elle d’un futur retour au Mali, pour essayer d’y apporter une touche Oxmo ?

Le retour au bercail est entrecoupé. Je viens chaque année ou tous les deux ans, pour les vacances ou pour la musique. Je parle de musique, parce que le rap comme on l’a connu, qui obéissait à certains codes, fait partie du passé. Aujourd’hui, il a évolué d’une telle manière que c’est de la musique. On peut parler de musique d’origine hip-hop, qui est un courant, mais dans le rap d’aujourd’hui on chante plus que jamais, comme dans une chanson normale. Il n’y a que le contexte et le folklore qui l’entoure qui font qu’on parle encore de rap. C’est une musique qui va continuer à évoluer et qui ne va pas changer de nom, vu que nous n’avons pas encore trouvé son pendant.

Que savez-vous du milieu du rap malien ? Une collaboration sera-t-elle un jour envisageable avec l’un des artistes ?

J’ai beaucoup entendu parler d’Iba One. Mais la course au buzz fait qu’aujourd’hui le public a du mal à se fidéliser avec un artiste et ne le suit pas assez longtemps pour qu’on s’en rappelle. Cela est valable dans tous les pays. C’est la course et la cadence de production fait qu’il est difficile de rester dans les mémoires. Je n’ai pas encore eu l’occasion de travailler avec un artiste local, parce que je n’ai pas encore pu les rencontrer. Je suis plus proche des musiciens. Ballaké Sissoko, Cheick Tidiane Seck, pour citer que ces deux-là. J’aime beaucoup le guitariste Vieux Farka Touré. Je suis plus proche des musiciens que des artistes vocaux, j’ai plus d’atomes crochus avec eux. On fait plus facilement une chanson avec un musicien qu’à deux chanteurs sans musiciens.

Vous êtes depuis 2012 ambassadeur de l’UNICEF pour la défense des droits des enfants. Nombre d’entre eux sont, selon des rapports, privés d’éducation au Mali, du fait de l’insécurité notamment. Comment jugez-vous cette situation ?

Depuis que j’ai l’honneur d’être ambassadeur de l’UNICEF, je me suis rendu compte que c’est un travail sans fin, malheureusement. Mais, heureusement, il y a des résultats. C’est ce que je me dis. Quelles que soient les difficultés auxquelles font face les enfants dans le monde, il y a des gens qui y pensent. Mais ils ne peuvent pas être partout. Il y a beaucoup de situations qui justifient la présence d’organismes d’aide, les guerres, les famines, les catastrophes naturelles. Le Mali n’y échappe pas, malheureusement. Avec l’UNICEF, j’ai pris conscience qu’il était très compliqué d’aider. Et quand une instance vient d’ailleurs, c’est doublement plus difficile.

Vous être très connu en France et beaucoup moins ici, au Mali. Vos textes très poétiques, qui peuvent paraître difficilement perceptibles par tous, expliquent-ils ce décalage ?

L’attention que pourrait demander un texte aujourd’hui est réduite, en raison du nombre d’occupations que nous avons. Nous sommes tous sur les smartphones, submergés de messages personnels, de news. Forcément, cela laisse peu d’attention pour le reste. Et lorsqu’un texte demande trop d’attention, il passe à la trappe. C’est la manière dont nous consommons les choses aujourd’hui, mais je ne pense pas que ce soit la meilleure. Mais moi je ne peux pas échapper à ma nature. Si j’ai quelque chose à dire, j’ai une manière de le faire et toute la base de mon travail, j’espère, c’est la poésie. Et si le prix de la poésie est d’être coupé d’une partie de la population, je serai heureux avec ceux qui seront touchés, parce que le plus important c’est l’émotion qui passe entre nous.

Quelles sont les liens que vous avez gardés au Mali ?

Il y a le bambara, mes parents, qui sont en France, mais j’ai toujours de la famille au Mali. Il y a les pensées. Nous pensons tout le temps à ce qui se passe. On parle peu à distance et nous apprenons toujours lorsque nous nous déplaçons. Lorsque nous ne sommes pas là-bas, nous pensons à tout ce que nous n’y faisons pas

Propos recueillis par Boubacar Sidiki Haidara

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Bogo Ja : Quand Siby revêt ses plus belles couleurs de terre

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Bogo Ja! Un festival qui fait parler de lui avec son retour aux sources et la valorisation de la terre de Siby, à travers des décorations traditionnelles des maisonnées, cases ou tout simplement des maisons de cette partie du pays. Une diversité culturelle qui n’attend qu’à être contemplée et perpétuée pour une relève assurée de nos us et coutumes.

Les 15 et 16 février 2020 s’est tenue dans la ville de Siby à 45 kilomètres de la capitale malienne Bamako, la septième édition de Bogo Ja. Bogo Ja est un festival local qui met en valeur la technique de revêtement traditionnel des maisons à travers leurs décorations faites d’argile de différentes couleurs. Des couleurs allant du gris, au rouge, en passant par le jaune, le blanc, sans oublier le marron, donnent de l’allure aux maisons de cette localité.

Ce travail de mise en valeur des maisons en banco est essentiellement fait par les femmes. Les hommes de la localité affirment que seules les femmes maîtrisent avec perfection cet art décoratif des maisons, qui tire d’ailleurs ses origines dans les traditions profondes et lointaines du Mali. C’est pour pérenniser cette façon de manier avec agilité la terre et de la transformer qu’à vu le jour le festival Bogo Ja il y a sept ans à Siby. Sept années durant lesquelles le festival grandi de part son expérience et ses innovations.

                                

Sept années pendant lesquelles les femmes de Siby transforment à travers « le concours de la plus belle maison décorée » leur cadre vie. Elles doivent aussi avant le passage du jury, veiller à l’assainissement de leurs concessions en nettoyant au quotidien les alentours, un autre aspect du concours. Des critères parmi tant d’autres qui permettent de monter sur le podium des meilleures artistes initiées à l’art du revêtement traditionnel à travers la terre à chaque édition du Bogo Ja. Le concours se fait généralement à quelques jours du lancement du festival. Quand Siby revêt ses plus belles couleurs de terre, c’est plus de 400 maisons qui sont décorées, transformées chaque année.

C’est donc un festival qui rassemble toute la ville et attire de plus en plus de festivaliers venus découvrir ce que l’on pourrait nommer comme l’art du revêtement et de la décoration traditionnelle de Siby. D'ailleurs pour contempler et toucher du doigt ce travail fait de mains de femmes, les festivaliers à travers des visites guidées se bousculent sur des charrettes pour marquer avec un clic du téléphone ou d'un appareil photographique, leur passage devant ces maisons aux couleurs lumineuses et belles comme l'arc-en-ciel.

Atelier                  

Pendant la durée du festival, les femmes à travers des démonstrations de cet art séduisent et retiennent l'attention du public sur cette façon de faire dont elles seules détiennent le secret. Un secret qu'elles se donnent à cœur joie de transmettre aux générations futures à travers des ateliers d'apprentissage.

Soumaila Camara, l'initiateur du Festival, dans une émotion de satisfaction, salue le partenariat avec la Maison du Karité qui s'inscrit dans la promotion des produits locaux tout comme le banco, c'est pourquoi explique-t-il, "à travers ce festival, nous voudrions remettre en avant cette pratique traditionnelle parce-qu'on estime que c'était en perdition; surtout que les gens sont en train de construire des maisons en ciment alors que l'intérieur ne fait toujours pas bon vivre." Il s'agit en effet d'effacer les préjugés sur les maisons en banco car elles sont plus adaptées à notre environnement lorsque les matériaux sont bien travaillés selon des techniciens du bâtiment.

Bogo Ja c'est aussi l'invitation à la promotion de l'architecture avec des matériaux locaux. Pour ce faire des enfants venus participer à cette édition ont pris plaisir à apprendre les techniques de base aux côtés des professionnels du bâtiment et du Banco.  Pour l'architecte Mariame Sy, Co-fondatrice de Fact Sahel, le but de cette association est d’œuvrer "à la valorisation du banco" car la réalité climat du Sahel n'est pas compatible avec les maisons de construction importés comme le "ciment". "C'est ce qui explique d'ailleurs le fait que l'on est recours à d'autres moyens comme la climatisation et le ventilateur pour nous soulager pendant la saison sèche. Le combat du Fact est donc de rendre évident la construction en banco à travers notre réseau d'experts".

En 2020 la ministre de l’Artisanat et du Tourisme, madame Nina Wallet Intalou, aux côtés du maire de Siby et bien d’autres personnalités, a rendu un vibrant hommage en encourageant ces femmes vertueuses de Siby qui assurent la transmission de nos valeurs traditionnelles. Elle est aussi restée admirative face aux différents ateliers de Bogolan, d’architecture avec du banco, des expositions et bien d’autres qui ont retenu l’attention du public venu nombreux à cette édition, vivre et partager avec les populations de Siby leur savoir-faire.

Idelette BISSUU

 

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Koulikoro : La région va vibrer au rythme de Ag’na

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Du 27 février au 1er mars, Koulikoro accueillera la première édition du festival Ag’na. Cet évènement, fruit de la collaboration de deux festivals (Ciné à dos et Festival au désert) sera axé sur le cinéma, la musique et les arts numériques. Sous le signe de la paix, de nombreux artistes sont attendus, Oumou Sangaré, le groupe Nigga Fama, Kader Tahranine ou encore Vieux Farka Touré, pour ne citer qu’eux. Outre cette riche programmation musicale, le festival ambitionne de faire découvrir « un pan de la culture authentique du Mali »’ et de dormir dans le bateau de l’empereur Kankou Moussa, l’homme qui, selon le site Celebrity Net Worth, spécialisé en études des fortunes, est l’homme le plus riche de tous les temps. La région de Koulikoro a, le 24 février, reçu de la ministre de la Culture Ndiaye Ramatoulaye Diallo des instruments de musique, pour renforcer les capacités et les compétences de ses musiciens.

B.S.H.

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FESCAB 2020 : Le rendez-vous de la caricature et du dessin 

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« Dessinons le vivre ensemble », c’est le thème de la troisième édition du Festival international de caricature et de bande dessinée de Bamako. Ce rendez-vous annuel du neuvième art qui a ouvert ses portes au public ce jeudi (27 février 2020) se poursuit jusqu’au 29 février au Palais de la Culture de Bamako.

Selon le coordinateur du festival Adama Diongo, cette rencontre a pour objectif de promouvoir les dessinateurs et caricaturistes du Mali au niveau national et international. Par ailleurs, elle se positionne aussi comme la plateforme par excellence de découverte des œuvres et des artistes maliens, à côté du réseautage et la volonté de pérenniser au niveau de la conscience collective les œuvres des auteurs.

[caption id="attachment_423947" align="alignnone" width="1003"] Photo FESCAB 2020 - Photo - Emmanuel Daou[/caption]

Comme la plupart des secteurs de l’Art, les artistes de la caricature et du dessin n’ont pas encore la joie de bénéficier du fruit de leur travail dans notre pays. Les professionnels du secteur conviennent tous de l’étroitesse du marché et de l’absence de protection des productions artistiques. A côté de cette énumération, le constat est vite fait : la profession a besoin de vulgarisation et d’infrastructures spécialisées pour se développer. La formation en dessin journalistique reste insuffisante pour satisfaire les professionnels du secteur. Le besoin criard d’écoles spécialisées surtout, en ce qui concerne la caricature demande une réflexion profonde.

[caption id="attachment_423948" align="alignnone" width="1003"] FESCAB 2020 - Photo de famille[/caption]

Malgré cette impasse, les acteurs du secteur dans leur élan passionné du métier, s’activent au quotidien pour écrire, animer les pages de l’histoire du dessin et de la caricature de notre pays dans des journaux, à travers des contributions externes pour les plus chanceux, et bien d’autres supports de communication.

Pour cette édition, les organisateurs innovent en ajoutant la bande dessinée, un concours qui a duré 45 jours et qui a permis de retenir 17 caricatures et huit bandes dessinées. Le FESCAB a aussi décidé de soutenir l'ancien dessinateur Yacouba Diarra Kays du haut de ses 40 ans d'expérience, pour la réalisation d'un album.

[caption id="attachment_423944" align="alignnone" width="1003"] FESCAB 2020 : Le rendez-vous de la caricature et du dessin[/caption]

Toujours au rang des innovations, le festival a bénéficié du parrainage du caricaturiste canadien Robert Lafontaine, lui-même fondateur de l’organisme 1001 Visages qui organise "le festival 1001 Visages" de la caricature depuis 2006 dans son pays.  Son exposition est à découvrir durant le FESCAB, tout comme celle du dessinateur de presse franco-burkinabe, Damien Glez. A ces plumes, s'ajoutent Vadot de la Belgique et Oscar de la Guinée.

Accompagné par le Ministère de la Culture, l'Union Européenne et bien d'autres partenaires stratégiques et hommes de culture, le Festival international de caricature et de bande dessinée de Bamako, à travers sa plateforme d'expression ambitionne de faire connaître davantage le dessin et la caricature du Mali.

Idelette BISSUU

 

 

 

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Samôrô : Pour une bonne saison agricole

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Le Samôrô est une danse rituelle de Lofiné, village situé à 12 km au nord du cercle de Kadiolo, à 475 km de Bamako, dans la région de Sikasso. Il est dansé à l’approche de l’hivernage et sert d’invocation pour très une bonne saison agricole. 

Il faut être un bon sportif pour danser le Samôrô. Le rythme est soutenu, les bras et les pieds sont en constants mouvements. À la limite, on dirait de la gymnastique mâtinée de bonne humeur. « C’est la danse des grands cultivateurs. Quand on n’est pas en bonne santé, on ne peut pas danser le Samôrô », lance fièrement Youssouf Sanogo, chef de village de Lofiné.

Cette danse est un rite séculaire. Elle sert de préparation du corps et d’entrainement pour affronter le nouvel hivernage. Le Samôrô tient lieu également d’invocation pour une bonne saison hivernale. À Lofiné, les premiers coups de daba précèdent chaque année le Samôrô.

La danse s’accompagne des sonorités de deux balafons et d’un bara, sorte de tambour sénoufo. Les danseurs forment, torses nus, jupes aux couleurs nationales autour de la taille et chasse-mouches à la main, une file indienne, dont la tête est occupée par le plus âgé du groupe et la queue par le plus jeune. « Quand on est en phase d’initiation, il faut rester derrière, pour apprendre du maître », explique le chef de village.

Le Samôrô ne s’accompagne pas de chansons. Il est composé de 12 pas de danse, venant originellement de chacune des 12 familles dont le village était composé.  Pour connaître la signification de chaque pas il faut être un initié.

Le Samôrô se danse exceptionnellement quand le chef de village décède. Il en est de même lors de grandes cérémonies officielles, à la demande des organisateurs. C’est ainsi que le 15 février 2020, il a été dansé lors de la troisième édition du Grand Prix cycliste Nouhoum Danioko de Kadiolo, une initiative de Tiona Matthieu Koné, journaliste et fils de Lofiné.

Aujourd’hui, ce monument du patrimoine culturel de Lofiné se perd. À en croire le chef de village, la jeune génération éprouve du désintérêt face au Samôrô. « C’est une danse qui demande de l’énergie et de la vitalité. Et cela, les jeunes ne le supportent presque plus. Ils préfèrent danser de manière plus confortable ».

Malgré tout, Youssouf Sanogo garde espoir. Il aimerait voir un jour le Samôrô reconnu dans le monde entier. Après moult consultations des anciens, le prochain Samôrô aura lieu le 15 mai à Lofiné, date qui marquera aussi le début du prochain hivernage.

Boubacar Diallo

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Jeunesse : Le nouveau lexique bamakois

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Même si sa portée n’atteint pas encore celle du « nouchi » ivoirien, le lexique des rues bamakoises s’enrichit. Tchalé, kuma ka misin ou encore okelendo, ces mots, sortis souvent de l’imaginaire ou des interprétations de certains rappeurs, font fureur auprès des jeunes et donnent une saveur toute particulière aux conversations. Même si comprendre cet argot n’est pas indispensable, en connaitre quelques codes est un atout auprès de cette frange de la population. Petit glossaire, non exhaustif, de certaines des expressions les plus utilisées.

À quelques heures du début du week-end et à quelques jours de la fin du mois de février, celui de la Saint Valentin, kow bey (il se passe des choses) chez les jeunes bamakois. Entre negezi (potes branchés), ils planchent sur les sorties à venir. Mais, avant d’attaquer cette période, chacun essaie de faire le meilleur des djaté (affaires). Ils se promettent « an bé gnonkon ta kofè (on va se voir après). Une fois réglé, le plan validé impose le désormais cérémonial des photos partagées sur les réseaux sociaux. Téléphones en mains, ils font défiler les commentaires des images postées, à la recherche d’un adanden (top) ou kotila (tout va bien chez toi). Le capital confiance virtuel engrangé, ils vont désormais ka pan (bouger) vers leur destination, sans l’un d’entre eux toutefois, qui n’a pas réussi à décrocher du match de football qui est blokoutala (cool). Dans la boite de nuit, ou à la chica house, les regards scrutent et se baladent. La soirée est adando (superbe), encore plus quand le DJ lance la chanson du rappeur King KJ « adando an bé gnonkon bolo » (c’est le top, on est ensemble). Depuis la sortie du titre, l’expression est devenue un « must talk » chez les jeunes. Durant la soirée, ils se gardent de parler aux indous (colporteurs de ragots). L’expression provenant de la chanson éponyme du rappeur Bakarin Flow, dont le titre a rencontré un énorme succès au Mali. Plusieurs de ces expressions « tendance » proviennent de chansons de jeunes rappeurs comme Young Pô, qui a popularisé le tchalé (pote) ou encore Iba One, avec a kuma te kè (on n’en parlera pas, pour désigner ce qui est fun). Une fois la soirée finiet, pour s’éviter un lagassa pa (une situation bizarre), avec les popoman notamment (voleurs de motos), tous décident de rentrer en groupe. La proposition n’aura pas mis longtemps a décrocher le okelendo (accord) de tous.

Aminata Keita

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Oumou Traoré : Le clic au féminin

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Photographe, Oumou Traoré fait partie de ces femmes qui considèrent les difficultés comme juste un défi à relever pour réussir. Avec le sens du travail bien fait, elle voit la liste de ses expositions grandir, comme ce métier qu’elle a embrassé depuis 2009.

Le regard sur le viseur, l’index et le pouce sur l’objectif, un clic du déclencheur et l’image est immortalisée ! Des gestes aux allures de simplicité, dotés d’une extrême précision. Oumou Traoré en a fait son quotidien. La photographie dans la vie de la jeune femme, plus qu’une passion, est une forme d’expression artistique, culturelle et sociale. La matérialisation de ce que les mots ne peuvent exprimer et la mise en scène de ce que le regard seul ne saurait décrire sont les choses qui lui donnent le sourire après un travail bien accompli. Sur les traces de l’indicible, son écriture de l’image revêt sensibilité, émotion, larmes et joie.

C’est pourquoi elle voyage à travers le Mali à la recherche d’une image unique. Une histoire qui parlerait de mode, de traditions, de la condition de la jeune fille, de la femme, de son pays. Elle cherche des couleurs, de la vie, du mouvement. Ses journées, elle les commence tôt le matin et les termine tard le soir. Parfois, des nuits blanches sont même nécessaires pour respecter un délai, travailler sur une exposition ou tout simplement penser à demain.

Oumou Traoré c’est le courage, l’abnégation, le travail, la discipline, la persévérance, confie Amsatou Diallo, une mentor qui l’a vu faire ses premiers pas dans ce métier devenu sien.

Depuis 2009, Oumou Traoré est à l’affiche de toutes les éditions de la Biennale de la photographie de Bamako. Ses œuvres sont aussi présentées en Suisse, en Allemagne et au Sénégal. Elle a à son actif plusieurs expositions. La prochaine d’une longue liste, qui va parler de « Mode » et de « L’initiation des filles », va se tenir du 6 au 28 mars 2020 à l’Institut Français du Mali. Elle sera la première artiste de l’exposition monographique Africa 2020, dans le cadre de journées rendant hommage aux femmes.

Oumou Traoré raconte qu’avant son grand saut vers la photographie elle s’était essayée à des métiers comme la couture, la confection de marionnettes, la cuisine étrangère, la coiffure, avec des tresses traditionnelles et la teinture.

Le Centre de la formation en photographie de Bamako et d’autres formations lui ont fourni les outils de la photographie artistique, journalistique et commerciale. Aujourd’hui, elle symbolise le clic au féminin, une nouvelle génération de la photographie au Mali.

Idelette BISSUU

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Ségou : Le voile secret projeté ce week-end

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Dans le cadre de la célébration du 8 mars 2020, le film le Voile secret sera projeté à Ségou, dans la salle Mièru ba, ce 7 mars.

Le film, qui « traite de la condition de la femme au Mali et de bien d’autres sujets en lien avec la question du genre  dans notre pays», entame ainsi sa tournée régionale, après son lancement officiel le 21 février dernier dans la capitale, Bamako. Les promoteurs espèrent ainsi « rapprocher » le film malien de son public. Parce que le Voile secret s’inscrit dans le cadre d’une réappropriation des productions nationales, qui doivent désormais prendre le pas sur celles venues de l’étranger.

Après la Cité des balanzans, il est prévu des projections à Koulikoro et Kayes, puis une tournée sous-régionale, avant une tournée dans toutes les régions du Mali.

Fatoumata Maguiraga

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#Mali –« Donsow » : Les maîtres de l’invisible 

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Pour la cinquième année consécutive, l’association Djiguiya Blon organisera le festival Donso N’goni du 19 au 21 mars 2020. Cette année, grâce à une collaboration avec le Musée national du Mali (MNM), de l’association Juru et du centre Badjidala, le festival sera complété par une exposition d’art contemporain. « Donsow : Les maîtres de l’invisible », se veut une rencontre prometteuse entre la tradition séculaire des Donsow et l’art contemporain que le public découvrira du 21 mars au 18 avril 2020 au Musée.

Faire comprendre le monde mystique des Donsow et s’imprégner des valeurs fondatrices incarnées par cette confrérie, c’est l’un des objectifs visés par les initiateurs de cette exposition.

Ce terme Donsow est préféré au mot chasseur qui ne traduit pas exactement toute la dimension et le rôle social incarné par ceux qui appartiennent à la « maison du savoir », littéralement en bamanan, « Donso », explique M. Salia Malé, ancien directeur du Musée national, l’un des commissaires de l’exposition.

« La rencontre de la tradition et du contemporain n’est pas  toujours évidente » même si notre riche culture est la source d’inspiration de beaucoup d’artistes. Les volontaires comme Djiguiyablon ou Juru qui  animent cette tradition, les artistes qui travaillent dans le domaine et les gardiens de ces traditions forment un ensemble indispensable qui doit fédérer les énergies afin de « promouvoir davantage cette tradition », ajoute M. Malé. 

Détenteur de savoirs, guérisseur connaisseur des plantes, guerrier et défenseur des faibles, le Donso est en même temps en lien avec les ancêtres ce qui fait qu’il est au centre du dispositif de maintien de notre équilibre.

Ayant vécu à Ségou où il a créé le centre d’art contemporain Badjidala, c’est avec enthousiasme que M. Michel Bamia, le second commissaire de l’exposition, s’est associé à ce projet. Intéressé par le monde des Donsow, dont la dimension morale est à mettre en avant, il estime qu’il faut appréhender la philosophie de cette confrérie qui marque toute la société malienne.

Une vision et des valeurs morales, d’honneur, de bravoure, de respect mutuel…,  justement mises à mal par un contexte sécuritaire difficile. L’ambition de cette exposition est donc d’explorer les moyens de « confronter » cette tradition avec le monde actuel. 

Sékou Oumar Tembely, président  de Djiguiyablon, initiateur du festival Donso N’Goni, fut comme beaucoup d’abord fasciné par la musique des Donsow. Engagé dans la promotion des valeurs de la confrérie, il entend faire partager la mission « de protection du  « donsoya » qui « doit être amené dans sa vision d’une communauté qui veut vivre en paix ».

Fatoumata Maguiraga

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CANAL+ Comedy Club : Pour la promotion des talents

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CANAL+ Mali a fait un point ce mardi 25 février 2020 sur le concours Canal+Comedy Club qui ambitionne de favoriser la découverte de nouveaux talents humoristiques par la mise en place d’une plateforme facilitant leur promotion.

L’objectif de ce projet est de former et aider les jeunes humoristes maliens, de les mettre en évidence sur une plateforme qui leur permettra d’être identifiés par des promoteurs ou des mécènes. Ce qui permettrait à ces jeunes d’entamer une carrière mais aussi de hisser l’industrie de l’humour malien à l’échelle internationale.

Initialement prévu du 15 février au 21 février 2020, de nouvelles dates ont été ajoutées (28 février 01 Mars 2020) pour permettre à un maximum de talents de participer.

Selon le Directeur général de CANAL+ Mali Moussa Dao, CANAL+ travaille sur ce projet depuis près huit mous avec l’accompagnement et le soutien d’artistes tels Djely Moussa Kouyaté dit ATT Junior et Oumar Manet de la Guinée Conakry.  Ces deux artistes ont en commun d’avoir fait une formation en comédie à l’école nationale de comédie du Canada.

Ils serviront de coach et d’accompagnateurs pour ces jeunes amateurs de l’humour dans une langue (français) comprise par un grand nombre d’interlocuteur dans le monde. Car ce programme vise non seulement le Mali mais aussi le monde.

CANAL+  compte donc grâce à l’initiative CANAL+Comedy exporter les talents du Mali. La chaîne compte aujourd’hui 4 500 000 foyers d’audience sur le continent Africain. Il se voit ainsi créer un dispositif qui permet d’identifier les talents à travers son audience.

Le Directeur Dao a également souligné comme exemple le Québec qui génère 80 milliard de FCFA par an grâce à l’industrie humoristique. Un chiffre qui fait rêver, et dont le Directeur que cette manne financière une fois générée contribuera fortement au développement socio-économique du Mali. Ainsi donc ils se donnent les moyens de favoriser la création de ces vocations à travers de nouvelles opportunités économiques.

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Le Zouglou dans tous ses états

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Originaire de Côte d’Ivoire, le Zouglou se définit comme une danse, une musique, une philosophie, une façon d’être, de penser et de s’habiller. Cette expression culturelle voyage à travers le monde, avec des noms comme Magic System, Petit Yodé, Yabongo ou Espoir 2000.

Logée dans les habitudes culturelles et sociétales, cette façon de traduire sa joie, sa colère ou sa tristesse à travers des pas de danse et des paroles à la fois apaisantes et engagées fait tout simplement partie du quotidien ivoirien. Le Zouglou est devenu une expression culturelle populaire dans les années 90, grâce aux étudiants, qui ont exprimé leur ras-le-bol en dénonçant leurs conditions de vie sur les campus. Si le pays, sur le plan culturel est connu pour son Coupé décalé, il l’est tout autant pour le Zouglou, qui a ouvert la voie à beaucoup d’artistes ivoiriens à l’international. Le Mali va d’ailleurs abriter son tout premier Festival Zouglou de Bamako, les 13, 14 et 15 mars 2020, sur la Place du Cinquantenaire.

Les organisateurs annoncent quatre grands spectacles, avec un village gastronomique et un maquis du Zouglou, car Bamako, la capitale du Zouglou va vibrer au rythme d’Abidjan. Le promoteur de l’événement, Auguste Dah, annonce la présence d'Espoir 2000, du groupe Magic Diezel, qui s’affirme comme le Zouglou de la nouvelle génération, les groupes Zouglou de Bamako ou encore Roseline Layo, qui va revisiter les classiques du genre.

                                                                                                                   

Zouglou…l’autre pan de l’histoire

Au-delà du fait que le Zouglou soit un genre musical populaire et urbain de Côte d’Ivoire, sa philosophie prône le vivre ensemble, l’amour, la fraternité, la paix, l’amitié et la justice. Elle est véhiculée à travers des textes riches et engagés. Des messages qui ont contribué et qui contribuent encore à rassembler et à « enjailler » les Ivoiriens, au-delà des vicissitudes de la vie quotidienne.

L’histoire remonte à l’année scolaire 1984 - 1985, sans exactitude, certains évoquant plutôt le souvenir de 1986, au lycée moderne de Gagnoa, quand Christian Gogoua, alias Joe Christy, a commencé ses esquisses de pas de danse. Cette expression chorégraphique adoptée par son cousin Serge Bruno Porquet, alias Opokou N'Ti, a été améliorée et nommée Zouglou par ce dernier.

Le style musical, par ailleurs pratiqué pendant les années antérieures à cette période, était appelé l’Ambiance facile ou le Wôyô. Côté rythmique, « c’est un mélange de tous les rythmes du terroir », explique Jérémie Poudiougo, un amateur de Zouglou. On y retrouve donc des pas de danse et des rythmes bétés, avec un peu de dioula, comme Soumbil, ou un peu de baoulé, comme Espoir 2000…

Le Wôyô, c’est trois tam-tams et un grelot : un tam-tam d’accompagnement, un tam-tam solo, un dundun et un grelot, c’est ce qui fait l’ambiance, explique Jérémie Poudiougo. À cela, poursuit-il, s’ajoute un lead vocal et une deuxième voix qui l’accompagne, ou très souvent un chœur. « C’est ce qu’on appelle l’école du Zouglou ».Une école par laquelle la plupart des grands noms connus à l’international sont passés dans différentes communes d’Abidjan, à l’instar de Magic System. Les Patrons, qui se sont affirmés à Marcory, Espoir 2000, qui a fait ses preuves à Koumassi, les Garagistes ou Soum Bill, qui n’ont plus rien à prouver à Yopougon, l’un des grands fiefs du Zouglou, sans oublier Yodé et Siro, sont aussi emblématiques.

Cette danse philosophique, au départ, qui permettait à l’étudiant de s’amuser et d’oublier ses problèmes, a évolué en rythmique et en chorégraphie. L’école du Zouglou, en s’adaptant au contexte actuel, perdure toujours dans sa transmission du savoir et de la technique dans les rues et les maquis de Côte d’Ivoire.

Idelette BISSUU

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Foire aux manuscrits de Bamako : Une cinquième édition très spéciale

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Placé sous le haut patronage du groupe des Ambassadeurs francophones, la Foire aux manuscrits se tiendra les 25, 26 e 27 mars 2020 à la Bibliothèque nationale du Mali et le 28 mars à l’Institut français du Mali.

Plateforme d’échanges et de rencontres, la Foire aux manuscrits de Bamako est un événement littéraire et culturel destiné à la jeunesse. Elle tiendra cette année sa 5ème édition spéciale, programmée dans le cadre du Mois de la Francophonie.

Initiée et mise en œuvre par l’association un Livre pour deux mains, Kalan Ani Gnèta, en collaboration avec ses partenaires, la Foire aux manuscrits de Bamako met en compétition les établissements scolaires maliens et étrangers, favorisant ainsi le dialogue interculturel entre eux.

C’est un événement majeur, qui se veut à la fois salon du livre et festival, pour promouvoir la littérature pour la jeunesse en réunissant toute la filière du livre et en favorisant également la peinture, l’écriture, le dessin, le cinéma, la photo, la musique, la danse et bien d’autres arts.

Plus qu’une rencontre, elle est devenue un salon de la littérature et des arts. Plusieurs artistes encadrent des ateliers de pratiques artistiques. Cette année, les participants s’essayeront au dessin, à la photographie et à la réalisation de courtes vidéos.

Le thème de cette cinquième édition est « Jeunesse et liberté d’expression ». La Foire aux manuscrits est donc une grande rencontre annuelle, où les jeunes esprits convergents pour des échanges constructifs.

Aminata Keita

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Mali: Fin de la rencontre des régulateurs de l’audiovisuel de l’espace UEMOA ce jeudi

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Au Mali, les régulateurs de l’audiovisuel de l’espace UEMOA sont réunis depuis le 17 mars dans la ville de Bamako. Jusqu’au 19 mars, ils participent à la 7e assemblée générale de la plateforme des régulateurs de l’audiovisuel des pays membres de l’UEMOA et de la Guinée-Conakry. Cette Assemblée générale va permettre aux experts juristes de consolider les statuts de la plateforme à travers les contributions des participants qui interviennent  dans le secteur de l’audiovisuel dans l'espace.

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France: Décès de Pierre Bénichou à 82 ans

David Coulibaly : Le peintre de l’harmonie

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Autodidacte, passionné de dessin, David Coulibaly se définit comme un « ouvrier venu à la peinture ». Doué d’un «  talent inné », il dessine des figures de bandes dessinées célèbres, dont  Tarzan, et commence à vendre ses œuvres  à quelques amateurs. Il rencontre en 1992 M. Decraene, à l’époque Directeur du Centre culturel français, qui l’invite à rejoindre un groupe d’artistes.

S’il peint de moins en moins, sa passion pour « son art naïf » est restée intacte et il ambitionne de la transmettre à la nouvelle génération. À 54 ans, David Coulibaly se consacre désormais à son élevage de porcins, à quelques kilomètres de la capitale. Ce qui lui permet de ménager sa santé et de peindre à son rythme, dans un environnement calme et paisible, car la peinture demande « énormément de concentration ».

Contraint de mettre en sourdine sa passion, « qui ne fait pas vivre », selon son père, il quitte l’école à 14 ans et devient mécanicien. Lorsqu’il M. Decraene l’invite à apprendre la peinture, il n’hésite pas. « J’ai rencontré Ismaël Diabaté et Kelly Alfousseini, qui peignait sous verre ». Il se familiarise avec cette technique et reproduit des scènes de la vie quotidienne : marchés, fêtes, …

Encouragé par le Directeur du CCF, il envoie 5 photos de tableaux à la Biennale des « Arts naïfs », en 2000 à Abidjan. « J’ai été sélectionné. Cela m’a lancé ».

Il enchaîne quelques expositions, en 2005 au Palais de la culture, avec un collectif, puis à Ségou en 2007, avant de participer au Festival de la citoyenneté de Roubaix, en France. Parallèlement, il donne des cours de peinture dans des écoles françaises de Bamako.

Talent méconnu

Il y a 2 ans, il rencontre M. Salia Mallé, ancien Directeur adjoint du Musée national du Mali, grâce à Michel Bamia, promoteur de la maison d’art Badjidala de Ségou. Ces derniers, Commissaires de l’exposition « Donsow, Les maîtres de l’invisible », le sollicitent.

« Son travail artistique est doux. Il peint avec des couleurs froides et a une perception positive des choses », note M. Mallé. Son inspiration reste la nature. Il a « un talent inné de l’harmonie des couleurs. Rien ne choque dans ses œuvres », poursuit-il.

« Le peintre de l’harmonie » n’est-il pas un talent gâché ? Plutôt « un talent caché », qui gagnerait à être mieux promu, reconnaît M. Malé. C’est certainement « l’opportunité » qui a manqué à cet « artiste talentueux, très modeste et pas carriériste ».

Fatoumata Maguiraga

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Littérature : Cinq conseils de lecture de Fatoumata Keita

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Écrivaine et socio-anthropologue spécialisée en socio-économie du développement, Fatoumata Keita est auteure de nombreuses œuvres, dont Polygamie, gangrène du peuple (Nouvelle, NEA 1998), À toutes les Muses (Poésie, Les éditions du Mandé, 2014), une trilogie (Sous fer, Roman, 2013, Sahélienne / Harmattan, Quand les cauris se taisent, Roman, 2017, Sahélienne et Les mamelles de l’amour, Roman, Sahélienne 2017), Crise sécuritaire et Violences au Nord du Mali (Essai, Sahélienne 2014), J’aimais cet homme qui chantait le fleuve, recueil de poésie (Photos de Michel Calzat). Elle a été publiée en France parmi les écrivains de la résistance dans un ouvrage collectif « Guetter l’aurore », aux éditions La passe des vents, portant sur les littératures de résistance de 1944 à 2014. Elle est membre du Parlement des écrivaines francophones et a été intronisée reine Ashanti au Ghana avec la distinction « Honorary Member » de la PAWA (Panafrican writers association). Épouse Niaré, Fatoumata Keita s’intéresse actuellement à la littérature pour enfants, avec des contes et légendes du terroir illustrés, sous la forme de bandes dessinées. Elle nous conseille quelques ouvrages en cette période « spéciale ».

Pour les enfants 

« Biti et Fili », conte illustré, Fatou K, Figuira Éditions. « Je conseille ce livre parce qu’il enseigne la valeur du pardon et que nous en avons besoin dans ce contexte de crise qui perdure ».

« Sadian et Bilissi », conte Illustré, Fatou K, Figuira Éditions. « Je conseille la lecture de ce conte parce qu’il enseigne l’acceptation de la différence dans le vivre ensemble. Nous avons besoin de cette notion dans un contexte de réconciliation et de dialogue interculturel ».

Pour les adultes

« Sira ou les Divas de la capitale », roman de Modibo Touré, Innov Éditions. « Je conseille ce livre parce qu’on a besoin de rêver en ces temps de trouble et d’angoisse causée par l’épidémie de Covid 19 ».

« Silence, on démocratise », du Professeur Issa N’Diaye, et « Tunkaranke », de Ismaïla Samba Traoré. « Je conseille ces deux livres parce que ces grandes voix du Mali méritent d’être lues et entendues ».

 

Fatoumata Maguiraga

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